En démocratie, le principe est la liberté d’expression ou liberté de communication.

Cette liberté connaît cependant des limites légitimes destinées à protéger d’autres droits et libertés fondamentaux.

L'article 11 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen (DDHC) du 26 août 1789 énonce ainsi :
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».

Aujourd’hui, avec le web participatif (blogs, forums, réseaux sociaux etc.), la liberté de communication profite réellement à « tout citoyen ».

La liberté d'expression est un droit fondamental essentiel dans une société démocratique, mais elle n'est pas absolue et peut être sujette à des abus. L'un des risques les plus importants est la propagation de discours de haine, qui incitent à la discrimination, à la violence ou à l'hostilité envers des groupes ou des individus sur la base de leur race, de leur religion, de leur origine ethnique, de leur orientation sexuelle, etc. Ces discours peuvent contribuer à la division sociale, à l'intolérance et aux violences intercommunautaires.

La liberté d'expression ne donne pas le droit de diffamer ou de porter atteinte à la réputation d'autrui. La diffusion de fausses informations, de rumeurs ou de calomnies peut causer des préjudices graves aux personnes visées et porter atteinte à leur intégrité personnelle, professionnelle et sociale. Les discours qui incitent à la violence, à la terreur ou à des actes criminels représentent un autre risque. La liberté d'expression ne peut être utilisée pour justifier ou promouvoir des actes de violence, qu'il s'agisse de violence physique, de terrorisme ou de radicalisation.

La liberté d'expression peut également être utilisée de manière abusive pour menacer la sécurité nationale, par exemple en encourageant la violence politique, en divulguant des informations confidentielles ou en incitant à la subversion de l'État. Les médias et les réseaux sociaux peuvent être utilisés pour manipuler l'opinion publique, diffuser de la désinformation et influencer les processus démocratiques. Des campagnes de désinformation peuvent semer la confusion, créer des divisions et affaiblir la confiance du public dans les institutions démocratiques.

La liberté de communication signifie qu’aucun contrôle a priori des contenus des médias n’est possible. Seul un contrôle a posteriori et par le juge est tolérable.

Le droit à l’information est lié à la liberté de communication. Par exemple, l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 fait référence au « droit de chercher, de recevoir et de répandre […] les informations et les idées ».