Retour

La télévision

🎲 Quiz GRATUIT

📝 Mini-cours GRATUIT

Le démantèlement de l’ORTF

L'éclatement de l'ORTF par la loi du 7 août 1974 constitue l’une des plus importantes étapes de l’évolution des structures du système audiovisuel français. Au sein de l’ORTF, qui était directement placé sous la tutelle du ministre chargé de l’Information – et qui la contrôlait directement - la production, la gestion des émetteurs, la radio et les 3 chaînes de télévision se trouvaient regroupées dans un organisme unique. Souhaitant mettre en avant les principes d’autonomie, de responsabilité et de concurrence, la nouvelle organisation du service public audiovisuel s’est ainsi faite au profit de plusieurs organismes autonomes les uns des autres et correspondant aux différentes fonctions exercées jusque-là par l’ORTF :

  • 4 sociétés nationales de programme (TF1, A2, FR3, Radio-France)
  • 1 établissement public de diffusion (Télédiffusion de France, TDF)
  • 1 société de production (SFP) 
  • 1 Institut national de l’audiovisuel (INA). 

La fin de l’ORTF marquera d’une part la séparation entre deux conceptions de la régulation des médias audiovisuels et d’autre part la naissance de la concurrence entre les chaînes. 


Cinq Colonnes à la une

Le 9 janvier 1959 est diffusée pour la première fois l’émission Cinq Colonnes à la une, future référence des émissions d’informations du 20ème siècle. Afin de contrer la mainmise du pouvoir sur le journal télévisé de l’époque, Jean d’Arcy réunit une équipe de journalistes et de réalisateurs issus de la radio et de la télévision avec l’idée d’une émission d’information indépendante du journal. Pour la première fois, le spectateur découvre le format « grand reportage » à la télévision – avec une pratique journalistique fondée à la fois sur la narrativisation, la subjectivation et la dramatisation. 

Tous les premiers vendredis du mois, sont ainsi diffusés des enquêtes d’investigation, des portraits, des faits divers mais aussi des grands reportages à l’étranger avec notamment la couverture de la guerre d’Algérie. L’émission ne survivra pas à mai 1968, période pendant laquelle la société aspire à un bouleversement des codes, y compris au sein de la télévision.

La loi de 1986 relative à la liberté de communication

La loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 (ou loi Léotard du nom du ministre de la Culture qui l’a proposée) relative à la liberté de la communication donne naissance à la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL), ancêtre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) créé en 1989. La nouvelle autorité, qui remplace par ailleurs la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (1982-1986) nomme les présidents des sociétés publiques et s’assure du respect de leur cahier des charges. Le texte donne également compétence au conseil pour veiller au respect de la déontologie dans les médias audiovisuels. Quant aux chaînes de télévision et aux stations de radio privées, elles doivent obtenir une autorisation auprès de la CNCL avant d’émettre leurs programmes.
En abolissant les monopoles de la Régie française de publicité (RFP) et de Télédiffusion de France (TDF), la loi accentue également le passage d’un monopole d’Etat à un secteur ouvert. Elle prévoit ainsi d’une part la déréglementation du secteur et donc la coexistence des médias de service public et des médias privés qui conduiront à la privatisation de TF1 en 1987 ; et prévoit d’autre part la libéralisation du secteur des réseaux câblés.
Modifiée plus de 80 fois depuis son adoption, la loi qui régit l’audiovisuel français se révèle de plus en plus archaïque et le gouvernement a annoncé vouloir se doter d’un nouveau cadre législatif en 2019.

Nomad+, Le pass illimité vers la réussite 🔥

NOMAD EDUCATION

L’app unique pour réussir !