Les Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) sont présents sur tout le territoire français (en Métropole comme en Outre-Mer).
On relève, au 1er janvier 2022 :
- 1 254 EPCI
- 21 métropoles
- 14 communautés urbaines
- 227 communautés d’agglomération
- 992 communautés de communes
- 4 communes sont isolées et ne font pas partie des EPCI.
Un EPCI est un regroupement d’au moins deux communes. Il s’agit bien souvent de la « coopération » de plusieurs communes en vue de se regrouper pour exercer une ou plusieurs compétences en commun.
Histoire : alors qu'elles ont été créées par une loi du 22 mars 1890, il faudra attendre les années 1960 pour voir les premières communautés urbaines, puis tout s'accélère avec les lois du 6 février 1992 et du 12 juillet 1999. C’est la loi du 16 décembre 2010 qui va les simplifier et achever la carte de l’intercommunalité afin de lutter contre « l’émiettement communal » et la taille souvent très modeste des communes françaises.
Objectifs : le regroupement de communes au sein d’établissements publics de coopération intercommunale peut répondre à deux objectifs très différents :
- l’intercommunalité de gestion : la gestion commune de certains services publics locaux ou la réalisation d’équipements locaux, de manière à mieux répartir les coûts et à profiter d’économies d’échelle. Dans ce cas, les communes recherchent une forme de coopération intercommunale relativement souple ou « associative » ;
- l’intercommunalité de projet : la conduite collective de projets de développement local. En faisant ce choix, les communes optent pour une forme de coopération plus intégrée ou « fédérative ».
L’intercommunalité répond à plusieurs objectifs :
- organiser de manière rationnelle les territoires communaux ;
- lutter contre l’émiettement communal ;
- favoriser le développement économique local et la politique d’aménagement du territoire.
Création : la coopération intercommunale « se fonde sur la libre volonté des communes d’élaborer des projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité » (art. L. 5211-1 du code général des collectivités territoriales). La création d'un EPCI résulte toujours d’une décision de l’État : soit d’une loi, soit d’un arrêté préfectoral.
Organisation : ils sont tous organisés sur le mode proche des collectivités, avec un organe délibérant (conseil communautaire ou métropolitain), un organe exécutif (président et vice-président) et des pouvoirs propres (des agents, un budget, des bâtiments). Le président, lui, dispose de pouvoirs en propre, comme la gestion du personnel et des bâtiments, et de pouvoirs que le conseil communautaire ou métropolitain lui attribue. Les mandats de tous ces élus est de six années. Ils sont renouvelés au moment des élections des conseillers municipaux.
EPCI à fiscalité directe et indirecte : on distingue deux catégories :
- ceux à fiscalité indirecte, c’est-à-dire que leurs recettes proviennent de la contribution des communes membres et non des contribuables (il s’agit des SIVOM : le syndicat intercommunal à vocation multiple a pour objet de traiter plusieurs compétences entre au moins deux communes. Il peut s’agir de l’eau et de l’assainissement, de la gestion scolaire et du ramassage scolaire... ; des SIVU : le syndicat intercommunal à vocation unique a, lui, pour objet de traiter une seule compétence entre au moins deux communes) ;
- ceux à fiscalité directe : c’est-à-dire qu’ils voient leurs recettes provenir des impôts directs : taxe d’habitation, foncière, contribution sur la valeur ajoutée des entreprises, cotisation foncière sur les entreprises. Il s’agit des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines ou encore des métropoles. Ils disposent, par conséquent, de ressources leur permettant de mettre en œuvre leurs nombreuses compétences, qui ont été dévolues par les communes membres.