La IIIe République est officiellement née lors de la promulgation des trois Lois constitutionnelles de 1875. Ces lois avaient pour objet, outre la définition des pouvoirs des institutions exécutives et parlementaires, d’encadrer formellement leurs rapports sur le modèle du régime parlementaire.
Ainsi, le pouvoir exécutif, et ici le Président de la République, avait la possibilité de prononcer la dissolution de la Chambre des Députés. En contrepartie, le Parlement avait la capacité de renverser le gouvernement. Toutefois, bien que le Parlement élise le Président, il n’était pas en capacité de le destituer.
Suite à un conflit politique entre le Président de la République Mac Mahon et le Parlement, ayant engendré plusieurs dissolutions et censure du Gouvernement, Mac Mahon s’est résolu à démissionner. Le Parlement a alors élu Jules Grévy dont le premier acte fut un discours, prononcé par le vice-président du Conseil (actuel Premier Ministre), par lequel il renonçait à l’exercice du droit de dissoudre la Chambre des Députés.
Cette pratique constitutionnelle, perpétuée par ses successeurs, a reçu le nom de « Constitution Grévy » et marquera le début d’instabilité institutionnelle, notamment du gouvernement.