À l’origine, le mandat présidentiel de la Ve République était de 7 ans, héritage constitutionnel de la IIIe République. Mais les années 1990 ont vu naître un fort débat sur la réduction du mandat présidentiel à 5 ans. Il fut finalement proposé et adopté au référendum par le Président Jacques Chirac en 2000. Toutefois, cette réforme a quelque peu chamboulé l’exercice des institutions.

Présenté comme « sec », c’est-à-dire sans effet collatéral, le quinquennat a pourtant eu pour effet de faire correspondre le mandat présidentiel avec celui des Députés à l’Assemblée nationale. De plus, pour supprimer tout décalage entre les deux mandats, les calendriers des deux élections, présidentielles et législatives, ont été alignés.

La conséquence est que la place et l’influence du Président s’en trouvent particulièrement renforcées. En effet, les élections législatives se tenant quelques semaines après l’élection du Président, son parti bénéficie de son aura de légitimité et remporte facilement les élections. Il en résulte que le Président devient factuellement le chef de la majorité parlementaire qui lui doit d’une certaine manière son élection.