Par « sciences sociales », on désigne différentes disciplines académiques qui ont en commun d’examiner des données sociales. Il faut dès lors les différencier des sciences humaines, qui portent sur les données humaines. Cependant, on évoque souvent des « sciences humaines et sociales » afin de les désigner toutes ensemble. Les sciences sociales s’intéressent plus particulièrement aux interactions sociales entre les individus, les groupes et leurs environnements. Selon le point de vue retenu, elles s’avèrent plus ou moins intimes des sciences naturelles et cognitives. L’expression « sciences sociales » se rapporte désormais à toutes les matières qui abordent l'humain, ses interactions, ses relations sociales, autres que la philosophie et les arts.
Les débuts des sciences sociales remontent au XVIIIe siècle et à la rédaction de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Plus tard, les sciences sociales ont donné lieu à d’autres travaux de grande ampleur et donc à des ouvrages spécialisés dépassant les connaissances des sciences naturelles. Les sciences sociales ont de tout temps été influencées par le positivisme, donc par une méthode très scientifique refusant toute spéculation métaphysique et, plus largement, toute influence de l’idéologie et des valeurs propres au chercheur. Auguste Comte, le père du positivisme, fut le premier à employer l’expression « science sociale » au sujet de son approche originale et scientifique de la société. « Physique sociale » est l’autre expression qu’il voulut développer, mais celle-ci connut une postérité moins remarquable.
Au XXe siècle, la philosophie des Lumières a été de plus en plus délaissée au profit des études expérimentales et de la construction de cadres théoriques dans un langage formel.
Les différents pans des sciences sociales se sont ainsi tournés en direction de méthodologies quantitatives. De plus, la nature interdisciplinaire de la recherche scientifique sur le comportement humain et les facteurs sociaux et environnementaux a conduit beaucoup de sciences naturelles à dériver vers certains aspects de la méthodologie des sciences sociales. Jusqu’à maintenant, on n’a pu observer que de rares tentatives en vue d’unifier les sciences sociales au sein d’une discipline plus monolithique. On s’intéresse ainsi généralement moins aux sciences sociales, qui sont trop générales, qu’à la sociologie, la science politique, l’économie ou l’histoire.