La linguistique connaît différentes écoles, diverses théories qui, en fonction des époques, remportent un plus ou moins grand succès. Ainsi, le modèle formel du langage préconisé par Noam Chomsky, ou grammaire générative et transformationnelle, s'est imposé depuis les années 1960.
Se pose la question de la relation entre linguistique et communication. Il s’agit d’un champ de recherche très prometteur. Roman Jakobson a développé un modèle linguistique de communication, constitué de six fonctions associées à des agents de communication.
Parlers masculins, parlers féminins, publié en 1983 par Véréna Aebischer et Claire Forel, témoigne du potentiel de la linguistique. En l’occurrence, il s’agissait d’analyser les stéréotypes linguistiques et les stratégies conversationnelles liés au genre et de rechercher les moyens de dépasser la perspective différentialiste. Des travaux de sémiologie, de sémantique, de lexicologie mettent au jour les dissymétries lexicales, les désignations péjorantes des femmes, l'occultation des femmes par le masculin dit «générique». Ces travaux font le parallèle entre la dévalorisation et l'invisibilisation du féminin dans la langue et les femmes dans la société. La recherche linguistique sur le genre prend ainsi de plus en plus d’importance.
Aujourd’hui, un autre grand défi de la linguistique est celui de sa vulgarisation. Ainsi voit-on de plus en plus d’ouvrages à destination du grand public être publiés.
De façon générale, il importe de prendre conscience du fait qu'un linguiste n'est pas un polyglotte. Maîtriser une langue n'est pas une condition nécessaire, ni même suffisante, afin d’étudier et expliquer quelques éléments de sa structure. Lorsqu'un linguiste s'intéresse à une langue dont il n'est pas particulièrement familier, il consulte généralement des locuteurs natifs, que l'on appelle des informateurs.