L’histoire, avec souvent la première lettre en majuscule, est tout en même temps l’étude et l'écriture des faits et des événements passés, dans toute leur variété et leur complexité. L'histoire est aussi une science humaine et sociale. Par synecdoque, on fait régulièrement de l’histoire le passé lui-même, comme lorsque l’on évoque « les leçons de l'histoire ». L'histoire est donc un récit écrit par lequel les historiens tâchent de connaître et de retranscrire les événements et les époques du passé. Ces travaux sont toujours plus ou moins influencés par des approches subjectives, des suppositions, des valeurs, des visions du monde ou même des visées politiques. Or le travail de l’historien doit être le plus neutre et objectif, empirique et scientifique possible. Il doit avant tout travailler à partir de sources pertinentes et fiables et ne pas les travestir. La spéculation et l’idéologie, normalement, sont étrangères au travail de l’historien.

Au cours des siècles, les historiens ont précisé leurs méthodes et leurs champs d'intervention, tout en réévaluant leurs sources, leur origine et leur manière de les utiliser. La discipline universitaire d'étude et écriture de l'histoire est l'historiographie. Elle recourt à différentes sciences auxiliaires complétant selon les travaux menés la compétence générale de l'historien. Elle reste malgré tout une construction humaine, inévitablement inscrite dans son époque, susceptible d'être utilisée en dehors de son domaine, notamment à des fins d'ordre politique.