Les 2 modes subjonctifs de l’allemand sont bien moins compliqués qu’on l’imagine dans leur forme comme dans leurs emplois.
Il faut noter, dès le départ, que les 2 modes subjonctifs existent à tous les temps (car il n’y a pas de formes extravagantes) et qu’en réalité, seul le présent des subjonctifs constitue une forme différente du verbe à conjuguer. Le passé est composé (c’est l’auxiliaire qui prend la forme du subjonctif et on ajoute le participe 2 du verbe à conjuguer). Le futur est comme le futur de l’indicatif également un temps composé, cette fois avec l’auxiliaire du futur werden, qui prend la forme du subjonctif, auquel on ajoute l’infinitif du verbe à conjuguer.
Formation
Le présent du subjonctif 1 se forme sur le radical du verbe = ce qui reste en ôtant la terminaison (e)n de l'infinitif + les TERMINAISONS DU SUBJONCTIF qui sont identiques pour les deux modes subjonctifs. On observera qu'il n'y a guère de différence avec le présent de l’indicatif ! Le (e) signifie que, parfois, le radical verbal se retrouve « nu », sans terminaison.
$$\begin{array}\raggedleft &\underline{\textbf{Subjonctif 1}}&\\ \\ & \textrm{Ich} & \textbf{____(e)}\\&\text{Du} & \textbf{____est}\\&\text{Er, sie, es} & \textbf{____(e)}\\&\text{Wir} & \textbf{____en}\\&\text{Ihr} & \textbf{____et}\\&\text{Sie, sie} & \textbf{____en}\end{array}$$
Le présent subjonctif 2 se forme sur le radical du prétérit du verbe (d’où la confusion temps/mode !!!), mais les verbes forts prennent l’inflexion si la voyelle le permet (a,o,u, au => ä, ö, ü, äu).
Exemples (formes différentes de l’indicatif) : Subj. 1 : ich sei, er habe, sie sehe, er esse, etc. / Subj. 2 : ich wäre, wir hätten, du möchtest, sie würden, etc.
Emplois
Le subjonctif 1 est dédié quasi exclusivement au discours indirect = rapport de propos ou de pensées sans qu’il soit besoin de le préciser, le mode suffisant à poser un écran. Très employé dans la presse.
Le subjonctif 2 est considéré comme celui de l’irréel, donc idéal pour le conditionnel (ce mode n’existe pas en allemand), mais on le substitue parfois au subjonctif 1 lorsque celui-ci n'est pas identifiable (identique à l’indicatif, surtout pour les verbes faibles). Il est commode aussi de recourir au futur du subj. 2 (=> ich würde sagen) pour identifier ce mode. Les exceptions existent, mais sont rares (Ex. : stünde) et le futur du subjonctif 2 permet de les contourner.