Pour Aimé Jacquet, le sélectionneur de l’équipe de France de football championne du monde en 1998, « le sport est dépassement de soi. Le sport est école de vie. [...] Donner, recevoir, partager : ces vertus fondamentales du sportif sont de toutes les modes, de toutes les époques ». Le sport est une « école de la vie ». Il est porteur de normes et de valeurs permettant la vie en société. Moyen d’éducation populaire majeur, c’est un facteur essentiel pour transmettre et comprendre le fonctionnement de nos sociétés.

Pour Norbert Elias et Éric Dunning dans Sport et civilisation. La violence maîtrisée (1994), « Le sport repose sur l'égalité des chances entre joueurs, dont l'identité sociale, le temps de la compétition, est gommée. (...) il obéit à des règles fixes dont l'objectif est de définir une pratique universelle et qui visent à réduire la violence tout en développant une éthique de la loyauté entre participants ». Le sport est un donc vecteur d’apprentissage social et donc d’intégration, notamment pour les allogènes et les migrants. C’est aussi l’un des rares domaines où les discriminations conscientes ou inconscientes ne s’expriment pas puisque la performance et les pratiques priment sur d’autres considérations sociétales ou identitaires clivantes.

« École de dignité » (Maurice Druon), il est devenu essentiel sous la Ve République comme l’a exprimé le Général de Gaulle : « Un pays doit être grand par la qualité de sa jeunesse et on ne saurait concevoir cette jeunesse sans un idéal sportif. »