Le sport a toujours été une préoccupation nationale et étatique. De la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours, l’histoire du sport français est indiscutablement une affaire politique. Après le Front Populaire et l’avènement de la Ve République, un pas est franchi sous l’impulsion du Général de Gaulle. Un haut-commissariat à la Jeunesse et au Sport rattaché au ministère de l’Éducation nationale est mis en place. Il préfigure un ministère dédié au plus haut niveau de l’État.
Dirigé par Maurice Herzog, puis François Missoffe qui, en 1966, sera le premier à obtenir le statut de ministre, le ministère des Sports prend en charge le sport français aux côtés des fédérations. Dès lors, son organisation et sa gouvernance évoluent et l’étatisation se poursuit (loi Mazeaud en 1975, loi Avice en 1984, loi Bredin en 1992, loi Buffet en 2000, création en 2019 de l’Agence Nationale du sport...).
Avec les Jeux de Paris 2024, les acteurs des autres ministères et du monde de l’entreprise s’organisent autour de la filière sportive. Sur fond de baisse des subventions, une rupture se produit : l'État reconfigure le modèle français avec l’ANS et se désengage progressivement.