Anthony va passer un entretien de sélection pour intégrer une école de travailleurs sociaux. Avant tout, il doit comprendre ce qu’est la communication orale.
Il s’agit d’un message qui est véhiculé via un canal : téléphone, e-mail, courrier, image… ou dans le cas de l’entretien, l’air, entre un émetteur et un récepteur (dans le cas de l’entretien, le jury et le candidat). L’un devient l’autre dans le cadre d’un échange, base de la communication et contraire de la simple information.
Ces acteurs encodent et décodent le message, c’est-à-dire qu’ils utilisent des mots et des gestes pour s’exprimer et les traduisent en pensée lorsqu’ils les reçoivent
Le message peut être brouillé par des « parasites », par exemple dans un contexte bruyant, lorsque l’émetteur est perturbé (le fameux trac !) ou le récepteur inattentif.
Enfin, différents éléments peuvent déformer le message : l’interprétation, qui survient en fonction du vécu et de l’expérience de chaque individu ; la mémoire, qui ne retient qu’un certain nombre d’informations ; la déduction personnelle qui, par associations d’idées et de stéréotypes, va donner un sens erroné au message.
Par ailleurs la communication comprend deux facettes :
Le verbal : Anthony doit soigner :
- Son débit : s’il parle trop vite il sera difficile à suivre, trop lentement, il risque d’endormir…
- Le volume doit être adapté à la taille de la pièce et au nombre de personnes auxquelles Anthony s’adresse.
- Son langage et son articulation : il doit utiliser un langage soutenu et un vocabulaire approprié à son futur métier.
- Les pauses : des silences de deux ou trois secondes entre deux phrases ou deux idées sont les bienvenues pour réfléchir à la réponse à donner à une question, éviter de bégayer ou de sortir un « parasite », ponctuer son discours et maîtriser son souffle.
Le non verbal : outre les mots, Anthony devra veiller à :
- Sa présentation : sans tomber dans le costume trois-pièces, un pantalon et une chemise simple, ainsi que des chaussures adaptées seront de mise.
- Sa gestuelle et les autocontacts : les mains peuvent « parler », mais pas « mouliner » inutilement.
- Sa posture, c’est-à-dire se tenir droit.
- Son regard : il lui faut regarder la personne à qui il s’adresse et la personne qui s’adresse à lui. Il devra également regarder à tour de rôle chaque membre du jury, même si certains d’entre eux ne lui lancent que de rapides coups d’œil.
- Ses mimiques : elles traduisent son intérêt pour la situation d’oral ou pour le message envoyé par un émetteur. Les expressions du visage permettent de prouver une écoute active des propos du jury.