Le mot « clone » vient du grec klon qui désigne une jeune pousse. Au sens médical et biologique, un clone est un individu (ou tout autre être vivant) génétiquement identique à un autre.
Ainsi, une plante reproduite par bouturage est un clone, de même que les vrais jumeaux (les monozygotes) sont des clones naturels car ils sont génétiquement identiques.
Dans le cas de clones tels que la brebis Dolly, il s’agit d’un être généré par « transfert de noyau » d’une cellule d’adulte dans un ovule vidé de son noyau.
Il existe deux types de clonage artificiel :
- le clonage reproductif, qui a pour objectif de donner naissance à un individu génétiquement identique à un autre ;
- Le clonage thérapeutique, qui fait l’objet de recherches. Dans ce cas, l’embryon cloné est créé uniquement pour concevoir du tissu compatible avec le donneur en vue d’une future greffe.
Qu’il s’agisse de clonage reproductif ou thérapeutique, le procédé est similaire : une cellule est prélevée sur un donneur. Seul le noyau de cette cellule est conservé, car il contient l’ADN.
Il est ensuite inséré dans l’ovocyte d’une donneuse vidé de son noyau. Cette fécondation artificielle donne lieu à un embryon cloné in vitro. Cet embryon possède un matériel génétique identique au donneur.
S’il s’agit d’un clonage reproductif, l’embryon, après avoir été cultivé quelques jours en laboratoire, sera transplanté dans l’utérus d’une mère porteuse.
S’il s’agit d’un clonage thérapeutique, l’évolution en laboratoire de l’embryon est arrêtée au bout de huit jours. La masse cellulaire est prélevée sur l’embryon, ce qui le détruit.
Les cellules obtenues à partir de cette masse sont totipotentes (elles permettent de créer des cellules de différents organes et tissus du corps humain), et sont donc parfaitement compatibles avec le donneur, puisqu’il s’agit de son propre patrimoine génétique.
Selon l’article 21 de la loi du 6 août 2004 « est interdite toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne vivante ou décédée ».
Le clonage reproductif humain est unanimement condamné par la communauté scientifique internationale. Il est considéré comme un crime contre l’espèce humaine. Le clonage thérapeutique est également interdit en France (sauf dérogations), mais les lois divergent selon les pays.