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Travail et précarité

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Travail et précarité (Partie 1)

Le mot « travail » vient du latin tripalium désignant un engin de torture à trois pieux...

Conformément à son origine, beaucoup vivent le travail comme une contrainte majeure, peu voient en lui des aspects positifs : un moyen de socialisation de l’individu, d’épanouissement et de subsistance.

Aujourd’hui, le travail est une nécessité :

  • Il est une instance de socialisation secondaire pour l’adulte, après les instances primaires que sont la famille et l’école lorsqu’on est plus jeune. Il permet de s’identifier à groupe et une culture d’entreprise avec des méthodes et des valeurs qui lui sont propres.
  • Il est une nécessité financière qui permet de s’émanciper, se nourrir et d’entretenir sa famille.
  • Une perte d’emploi peut entraîner une situation précaire.

Le chômage admet plusieurs définitions.

Selon le Bureau international du travail (BIT), « un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, durant une semaine de référence ;
  • être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
  • avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois. »

Selon le France Travail, utilisé également par le gouvernement lorsqu’il communique les chiffres du chômage : est « demandeur d’emploi » un chômeur qui, en France, est inscrit à France Travail.

À noter qu’un chômeur, au sens du BIT, n’est pas forcément inscrit à France Travail (et inversement).

Travail et précarité (Partie 2)

Tous les individus ne sont pas égaux face au chômage :

  • Les moins de 25 ans sont plus exposés au chômage que les plus âgés, faute du fameux critère d’expérience ; 
  • Les seniors ont également du mal à retrouver un poste, car jugés trop chers et difficilement adaptables par beaucoup d’entreprises ; 
  • Les femmes sont également plus concernées par le chômage que les hommes, restreignant leurs possibilités professionnelles (temps de trajets, horaires, qualifications…) pour se consacrer à leurs enfants ;
  • Les catégories socioprofessionnelles ne sont pas égales face au chômage : les ouvriers, par exemple, sont plus touchés que la plupart des professions intellectuelles ;
  • D’un point de vue géographique, le Nord–Pas-de-Calais et la Picardie présentent des taux de chômage supérieurs à 11 %, là où la Bretagne et le Limousin ont des taux inférieurs à 8 %.

Le chômage, s’il dure trop longtemps, peut avoir de graves conséquences pour l’individu : sentiment d’inutilité, inquiétude face à l’avenir, manque de revenus, isolement…

Cependant, il est nécessaire de noter que le chômage n’est pas le seul facteur d’exclusion : le travail peut également en être un.
En effet :

  • Bon nombre d’emplois sont de plus en plus précaires : pour répondre au chômage et pour aider le retour à l’emploi, l’État a mis en place, depuis la fin des années soixante-dix, des formes d’emploi, certes plus flexibles, mais moins stables que le traditionnel CDI à temps plein. S’ils permettent des embauches et donc des baisses du taux de chômage, ils peuvent maintenir une certaine précarité.
    • Les CDD ; 
    • Les temps partiels ; 
    • L’intérim ; 
    • Les divers contrats aidés par l’État ; 
    • Les contrats d’apprentissage ; 
    • Les stages.
  • Les accidents du travail et les maladies professionnelles : si le travail est une nécessité, il peut comporter des risques mettant le salarié dans une situation d’arrêt temporaire ou définitif capable de le plonger dans la précarité.

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