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Économie du spectacle vivant

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Qu’est-ce que la science économique ?

La science économique est, comme la sociologie, une discipline des sciences humaines et sociales. Elle étudie de façon scientifique l'économie, ses acteurs, son fonctionnement. Elle cherche donc à comprendre et analyser l’économie, c’est-à-dire la production, les échanges et de la consommation des biens et des services.

Il existe deux branches traditionnelles au sein de la science économique : la macroéconomie et la microéconomie, qui se distinguent à travers leurs objets et leurs méthodes. La macroéconomie se consacre aux grands agrégats économiques (l'épargne, l'investissement, la consommation, la croissance économique). La microéconomie étudie le comportement des agents économiques (individus, ménages, entreprises) et leurs interactions, notamment sur les marchés.

Il existe une théorie économique s’attachant à établir un ensemble de résultats fondamentaux et abstraits au sujet du fonctionnement de l'économie. À l’opposé, on trouve l'économie appliquée, qui met en œuvre les outils de la théorie économique afin d’étudier des secteurs précis comme le travail, la santé, l'immobilier, l'organisation industrielle etc.
L’économétrie est la branche de l'économie qui étudie les modèles économiques. Elle s’est largement développée avec le recours aux méthodes statistiques.

La culture en général et le spectacle vivant en particulier constituent des secteurs à part entière de l’économie, justifiant un examen scientifique.

L’économie du spectacle vivant : la place de la culture dans l’économie

La culture en général et le spectacle vivant en particulier constituent des secteurs économiques à part entière. Ces secteurs présentent des caractéristiques particulières, un dynamisme propre. La consommation de biens et services culturels des ménages augmente depuis longtemps. C’est pourquoi la culture occupe une place relativement importante dans les activités économiques et la production de richesses.
Dans ce contexte, l’artiste est au centre de toute une économie et, en même temps, est largement dépendant de cette économie.

La situation de l’emploi dans le domaine du spectacle vivant peut être difficile. La culture ne compte pas au nombre des biens de première nécessité et, en cas de crise, comme lors de la pandémie liée au nouveau coronavirus en 2020, les travailleurs du monde du spectacle, artistes notamment, peuvent être durement affectés.
Il existe de nombreux domaines parmi les activités économiques culturelles. Certains relèvent de biens culturels reproductibles (audiovisuel, édition, presse, musique enregistrée). D’autres concernent les biens culturels non reproductibles (patrimoine, architecture, arts visuels). Certains constituent des services (spectacle vivant, enseignement culturel).

Ensuite, le travail d’économiste consiste à interpréter, à partir de la lecture d’indicateurs de consommation et de production, l’évolution des dépenses culturelles dans la consommation des ménages et des activités économiques culturelles dans le PIB, et à en connaître les principaux déterminants (prix, fréquentation, dépenses publiques). À partir de la lecture d’indicateurs de consommation, de production et d’emploi, il importe de comparer le poids, dans le PIB et dans l’emploi total, des activités économiques culturelles avec celui d’autres branches économiques.

L’économie du spectacle vivant : un secteur original

Le spectacle vivant comporte une pluralité de domaines particuliers, dont les différences de contexte sont parfois fortes. Par exemple, la situation du théâtre et celle des concerts musicaux sont très différentes. Il est donc important de connaître la diversité des domaines du spectacle vivant.
Les entreprises du secteur du spectacle vivant se distinguent en fonction de leurs tailles, c’est-à-dire du nombre de leurs salariés. On identifie également leurs fonctions particulières : création, production ou diffusion, certains pouvant intervenir à plusieurs niveaux. Leurs statuts juridiques peuvent différer selon qu’ils appartiennent au secteur public ou bien au secteur privé.

Ce qu’on appelle la loi de la « fatalité des coûts » signifie que le spectacle vivant est une activité économique spécifique. La productivité du travail est stagnante. L’impact du progrès technique est relativement faible, même si la révolution numérique joue un rôle notable. L’influence de l’évolution des prix sur celle de la demande est importante en raison du caractère accessoire des spectacles pour les ménages.
Ces caractéristiques particulières explique le soutien ancien et constant des pouvoirs publics : il s’agit d’un secteur par nature fragile, instable, dont les perspectives sont toujours incertaines. Le soutien public permet d’apporter un peu de confiance et de stabilité à ce secteur.

Les entreprises de spectacle vivant élaborent des stratégies afin de lutter contre la « fatalité des coûts ». Elles cherchent à augmenter la fréquentation et/ou de la qualité de la production. Elles recherchent des gains de productivité. Elles créent des activités dérivées.

L’économie du spectacle vivant : l’impact des politiques culturelles

La France se distingue des autres pays en raison de l’importance du secteur public dans la production, le financement et la régulation des activités du spectacle vivant. Les subventions sont nombreuses et il est important de les connaître. Le mécénat et les fondations jouent un rôle important dans le financement des ces activités.
Quant à l’aspect régulation, l’exception culturelle, depuis toujours soutenue par la France auprès des institutions internationales, permet à la culture en général et au spectacle vivant en particulier d’être protégés par un régime d’exception aux règles de la libre concurrence. Ainsi les pouvoirs publics français peuvent-ils protéger les artistes français sans devoir appliquer les mêmes règles aux acteurs étrangers.

Les grands objectifs des politiques culturelles sont les suivants :

  • la protection du patrimoine (en France en particulier, il existe de très anciennes traditions culturelles qui doivent être protégées) ;
  • le soutien à la création (divers mécanismes de financement permettent de développer des activités artistiques qui ne pourraient pas l’être sans cela) ;
  • la démocratisation de l’accès à la culture (l’éducation artistique et culturelle est mise en avant et des systèmes d’accès gratuit ou à prix modéré aux biens et services culturels sont financés).

Il est important de connaître les grandes étapes des politiques culturelles françaises du XXe siècle, avec la création d’un ministère de la culture et l’influence notable de ministres comme André Malraux ou Jack Lang. Le bilan des politiques culturelles est sujet à discussions : certains dénoncent le fait que trop d’argent public serait gaspillé afin de donner à la population des « jeux du cirque » ; d’autres se félicitent de cette exception française qui permet à la France, si elle n’est plus une grande puissance économique dans le monde, de demeurer une grande puissance culturelle. Mais les effets de ces politiques culturelles sont mal compris : il est difficile de mesurer si les objectifs de diversité culturelle ou de démocratisation sont réellement atteints.

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