Hélène Dorion (1958-)

Avec sa soixantaine assumée, Hélène Dorion fait une entrée fracassante dans le paysage scolaire des jeunes lycéens qui, pour la première fois, auront l’occasion d’étudier l’œuvre d’une auteure encore vivante. Elle est également, dans le cadre de l’objet d’étude relevant de la poésie, la première femme à être ainsi consacrée. Et l’auteure n’en est pas peu touchée, déclarant par l’intermédiaire de son éditeur être fière de figurer « dans cette si prestigieuse liste » et se réjouissant « par avance que les lycéens puissent rencontrer ainsi la richesse de la poésie contemporaine, qui plus est par une voix issue de la francophonie. » Reste désormais à savoir quel accueil lui sera réservé dans les lycées, tant la concurrence a fière allure puisqu’elle figure aux côtés d’illustres œuvres et écrivains, Rimbaud et son Cahier de Douai et Francis Ponge avec La Rage de l’expression.

La vie de cette écrivaine québécoise est tout entière tournée vers les Lettres. Après des études au cours desquelles elle obtient un baccalauréat de philosophie et une maîtrise de lettres, elle publie dès 1981 ses premiers écrits poétiques dans la revue littéraire Estuaire, puis se lance, sur les conseils de ses aînés et de ses amis, dans la rédaction d’un recueil intitulé L’Intervalle prolongé. Sa carrière est dès lors lancée et sera ponctuée de succès de librairie, ses écrits paraissant dans de nombreuses revues européennes et étant traduits dans plus d’une quinzaine de pays. Récompensée par des prix littéraires, dont le prix Athanase-David, l’un des plus importants au Québec, son œuvre est composée d’une trentaine d’ouvrages aux genres variés dont un roman intitulé Jours de sable, un album de jeunesse paru en 2022 (La Vie bercée) et des essais dont Sous l’arche du temps, publié en 2013.