La monarchie restaurée en 1815 et modernisée en 1830 est déstabilisée en 1848 par une séries des crises : l’une financière (liée aux mauvaises récoltes) et l’autre industrielle (chômage et surproduction liés à la mécanisation). Les 22, 23 et 24 février, une insurrection populaire éclate à Paris réclamant l’abdication du roi Louis-Philippe, réclamant l’instauration de la République. La devise Liberté, Egalité et Fraternité est instaurée, Marianne devient le symbole de la République française. 

Les premières élections au suffrage universel direct sont organisée le 23 avril 1848 pour désigner une Assemblée constituante composée en majorité de républicains modérés. Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l’Empereur déchu est élu président de la République. Comme il ne peut se représenter pour un second mandat présidentiel, il organise un coup d’Etat le 2 décembre 1851 et dissout l’Assemblée Nationale. Un an plus tard il rétablit l’Empire par plébiscite, ainsi, le peuple souverain a défait la République par le suffrage universel. 

Le Second Empire met la France sur la voie de la modernisation. L’industrialisation amorcée dès la fin du XVIIIe siècle entraine un important exode rural qui permet le développement des villes. Napoléon III favorise l’urbanisation par une politique de grands travaux avec l’aide du baron Haussmann. L’industrialisation permet également le développement de grandes sociétés anonymes dont le capital est coté en bourse. La finance prend une place de plus en plus importante dans l’économie de la France. L’enrichissement de la bourgeoisie puis l’apparition d’une classe moyenne s’accompagne d’une première société de consommation dont les Grands magasins et les premières stations balnéaires sont la vitrine. 

Si le Second Empire n’est pas une démocratie, les libertés individuelles sont préservées (liberté de la presse) et l’empereur favorise le développement des droits sociaux (1864 : droit de grève). 

La guerre franco-prussienne de 1870 a raison du régime bonapartiste, l’empereur est fait prisonnier à la bataille de Sedan le 2 septembre. Léon Gambetta proclame la République à Paris le 4 septembre 1870.