Au début des années 1880, les grandes lois scolaires ont pour but d’enraciner le sentiment républicain dans l’esprit des garçons comme des filles. L’école gratuite et obligatoire doit donner une formation de base aux futurs citoyens-soldats et à leurs futures épouses et mères de famille. L’instruction laïque a pour but de diffuser une morale républicaine supposée lutter contre l’influence de l’Eglise sur les femmes. 

Garçons et filles sont séparés dés l’école primaire, les enseignements généraux (français, mathématiques, histoire, géographie et sciences naturelles) sont identiques mais les travaux manuels diffèrent. Les jeunes filles apprennent ainsi à tenir une maison, cuisiner, coudre et s’occuper des enfants. Les lycées de jeunes filles réservées à une élite instruite et bourgeoise n’ont pas de finalité professionnelle. Très peu de femmes accèdent à l’université. 

Les futures institutrices étaient formées dans les Ecoles normales de jeunes filles, véritables « couvents républicains », elles sacrifient leur vie privée. Ainsi le mariage leur est déconseillé jusqu’à la fin du XIXe puis encouragé avec les instituteurs afin de former des couples capables de représenter et diffuser les valeurs républicaines.