Auteur romantique de romans, poèmes et pièces de théâtre, Victor Hugo est aussi engagé en politique. Il défend dans ses livres et ses discours la paix et la rupture avec les modèles archaïques de société.

Fils d’un général d’Empire, Victor Hugo est monarchiste dans sa jeunesse. A partir de 1830 il se tourne vers le républicanisme et devient une personnalité reconnue de la IIe République. Il est élu député de Paris à l’Assemblée Nationale. Il se fait le porte-parole et le défenseur des idées modernes : suffrage universel, abolition de la peine de mort, instruction gratuite et obligatoire. Il devient progressivement un opposant du président de la République, conservateur, Louis-Napoléon Bonaparte. 

Le coup d’Etat de ce dernier devenu empereur sous le nom de Napoléon III contraint Victor Hugo à l’exil d’abord à Bruxelles puis dans les îles anglo-normande (Jersey et Guernesey) d’où il continue à rédiger de violents brûlots contre l’Empire (Napoléon le Petit,1852). Avec Les Misérables en 1862 il signe un monument de la littérature française et une brutale description des inégalités sociales dans la France du Second Empire. 

Le retour à la République en 1870 lui permet de rentrer à Paris, il devient alors une légende littéraire et politique, habitant par exemple de son vivant l’avenue parisienne qui porte son nom.