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D'autres poètes des XXe et XXIe siècle

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L’OuLiPo

  • Créé en 1960 par l’écrivain Raymond Queneau et le mathématicien François Le Lionnais, l’Ouvroir de LIttérature POtentielle est une association d’écrivains dont le principe est d’écrire « sous contraintes ».

  • Selon Raymond Queneau, l’OuLiPo n’est ni un mouvement littéraire, ni un séminaire scientifique, ni de la littérature aléatoire. Son but est d’imaginer des nouveaux moyens d’écriture et d’expérimenter de nouvelles contraintes linguistiques et mathématiques.

  • Parmi les exemples de contraintes que s’imposent les auteurs, on peut citer le calligramme (texte dont la disposition forme un dessin), le lipogramme (texte avec une voyelle interdite, le plus connu est La Disparition de Georges Perec, roman qui ne comporte pas une seule fois la lettre E), le palindrome (texte que l’on peut lire de gauche à droite et de droite à gauche), mais aussi les jeux de mots…

  • Quelques auteurs emblématiques de l’OuLiPo :
    • Raymond Queneau (Exercices de style, 1947 : une histoire racontée 99 fois de manière différente ; Cent mille milliards de poèmes, 1961 : ouvrage de dix sonnets dont chaque strophe est découpée de manière à pouvoir être combinée aux autres ) ;
    • Georges Perec (La Disparition, 1969 ; Je me souviens, 1978) ;
    • Italo Calvino (Le Château des destins croisés, 1969 : ouvrage écrit sur des interprétations de cartes de tarot) ;
      - plus récemment, Hervé Le Tellier, qui a reçu en 2020 le Prix Goncourt de littérature pour son roman L’Anomalie. Il en est le président depuis 2019.

  • Le groupe d’écriture se réunit encore aujourd’hui, un jeudi par mois. Pour en faire partie, la première règle est de n’avoir jamais demandé à faire partie de l’Oulipo.

La poésie contemporaine

  • Alors que la fin du XIXe siècle avait été marquée par une volonté de libérer la poésie de ses carcans formels et idéologiques, le début du siècle suivant poursuit et amplifie ce mouvement d’émancipation. Avec Apollinaire et Blaise Cendrars en fer de lance, les premiers poèmes en vers libre apparaissent, les images poétiques délibérément originales et audacieuses abondent et les références au monde moderne se multiplient, notamment à travers le recueil Alcools d’Apollinaire et celui de Cendrars intitulé La Prose du Transsibérien. Désormais, le poète ne s’interdit aucun thème et entend donner sa place à toutes les dimensions de la vie quotidienne comme en témoigne en 1942 l’œuvre de Francis Ponge intitulée Le parti pris des choses.

Plus proche de nous et perpétuant une tradition de la poésie abstraite initiée notamment par Paul Valéry, figure Yves Bonnefoy dont les œuvres ont été inscrites aux programmes de lycées et à l’agrégation. Considérant le texte comme une expérience avant de constituer une œuvre achevée, il offre au langage un pouvoir d’abstraction qui rend ses univers difficiles à aborder.

  • De même, Philippe Jaccottet, décédé dernièrement, compte parmi ces poètes contemporains. Très prolifique, il a tenté de dire, tout au long de son œuvre, l’immédiateté de la vie. Son entrée à la Pléiade a achevé de faire de lui une figure majeure de la poésie du XXe. Citons également, parmi ces chantres de la modernité, Jean-Michel Maulpoix, Bruno Doucey et Nathalie Quintane.

Paul Claudel (1868-1955)

  • Influencé par Arthur Rimbaud, l’œuvre de Claudel est marquée par la foi catholique. Après avoir été nommé receveur de l’enregistrement à Villeneuve, dans l’Aisne, en 1860, il entre à l’école des sœurs de la Doctrine chrétienne à Bar-le-Duc.

  • Il monte par la suite à Paris pour suivre des études au lycée Louis-le-Grand. Il y rencontre notamment Léon Daudet. En 1885, il assiste aux funérailles nationales de Victor Hugo.

  • Il écrit son premier drame à succès, Tête d’or en 1890. Au même moment, il sort premier au concours des Affaires étrangères et commence une vie de diplomate.

  • Paul Claudel trouve son inspiration poétique dans ses voyages : il se rend aux États-Unis en 1893, où il rédige L’Échange (1894) puis part en Extrême-Orient. Connaissance de l’Est et Cinq grandes Odes sont des œuvres nées suite à ses voyages en Chine.

  • Claudel fait également partie à cette époque d’un groupe littéraire avec notamment Marcel Schwob, Léon Daudet, et Jules Renard ; il fréquente aussi les Mardis de Mallarmé, emblématiques du mouvement symboliste.

  • En 1946, Paul Claudel est élu à l’Académie française.

  • Sa sœur Camille est par ailleurs une célèbre sculptrice et peintre de renom.

Paul Valéry (1871-1945)

  • Écrivain, philosophe, épistémologue et poète, Paul Valéry est le poète officiel de l’entre-deux-guerres.

  • Après des études de droit, Paul Valéry se passionne pour la poésie, influencé par les auteurs symbolistes. Ami de Pierre Louÿs, il côtoie aussi Stéphane Mallarmé et André Gide. Il devient rédacteur au ministère de la Guerre puis secrétaire particulier du directeur de l’agence Havas à Paris.

  • En 1894, il publie son premier ouvrage, L’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci, qui lui vaut une certaine renommée. Avec La Jeune Parque (1917), puis Charmes (1922), il s’impose en tant que grand poète français. Il est d’ailleurs élu à l’Académie française en 1925 et nommé professeur de poésie au Collège de France en 1937.

 

Apollinaire (1880-1918)

  • Né à Rome, fils d’une Polonaise et d’un père inconnu (probablement italien), il est engagé en 1901 comme précepteur en Allemagne. Il rentre à Paris en 1902 et publie dans « La Revue blanche » son premier conte, L’Hérésiarque, qu’il signe « Guillaume Apollinaire ».
  • Ami de Picasso, il est proche du milieu cubiste. Son recueil Alcools, publié en 1913, témoigne de sa recherche en matière d’esthétique nouvelle.
  • Engagé volontaire dans l’armée française (alors qu’il n’a pas encore la nationalité), il revient gravement blessé de la guerre.
  • Il publie en 1918 son second grand recueil poétique, Calligrammes, quelques mois avant de mourir de la grippe espagnole.

Francis Ponge (1899-1988)

  • Poète français du XXe siècle, Francis Ponge se considère comme écrivain appartenant au mouvement surréaliste. Il partage en effet certains principes du mouvement mais restera finalement dans sa carrière assez en retrait par rapport à cette doctrine.

  • Son travail poétique débute avec Douze Petits Écrits en 1926, dans lequel il mélange vers et prose. Mais c’est Le Parti Pris des Choses (1942) qui lui vaut sa renommée. Ce recueil de poèmes en prose, qui ressemble à un dictionnaire apoétique, se caractérise par la description d’objets du quotidien. Dans cette oeuvre, Francis Ponge cherche, grâce à son écriture, à rendre belles des choses banales comme l’huître, le galet, la bougie, etc.

  • Il s'inscrit au Parti Communiste Français en 1937 et rejoint la Résistance en 1941. Il quitte finalement le PCF après la guerre en 1947 et devient professeur à l’Alliance Française.

  • Parmi ses œuvres on compte également : Proêmes (1948), La Seine (1950), La Rage de l’Expression (1952), Le Soleil placé en abîme (1954).

  • Ponge reçoit le Grand prix de poésie de l’Académie française en 1984.

Jacques Prévert (1900-1977)

  • Poète français connu pour ses poésies apprises à l’école, Jacques Prévert a aussi écrit pour le théâtre, la musique et le cinéma.

  • Auteur d’un premier recueil de poèmes, Paroles (1945), qui connaît un vif succès, il devient populaire grâce à son langage familier et à ses jeux de mots.

  • À 25 ans, il rejoint le mouvement surréaliste qui bouscule les habitudes littéraires et artistiques de l’époque. Les auteurs Marcel Duhamel, Raymond Queneau, Yves Tanguy et André Breton en font également partie. Mais il s’en détache en 1930, à l’instar d’autres adeptes, qui jugent le chef de file André Breton, trop autoritaire.

  • Il se tourne alors vers le théâtre en écrivant des spectacles satiriques et amusants ; puis se consacre à l’écriture de scénarios pour le cinéma dans les années 1930. Il a ainsi participé à une quarantaine de films, dont les plus connus sont : Le Quai des brumes, Le jour se lève, Les Visiteurs du soir, Les Enfants du paradis, Les Portes de la nuit de Marcel Carné ; Le Crime de Monsieur Lange de Jean Renoir ; Remorques et Lumière d’été de Jean Grémillon...

  • En 1979, son dessin animé intitulé Le Roi et l’Oiseau rencontre un franc succès. Par ailleurs, nombre de ses textes sont interprétés par les grands noms de la chanson Juliette Gréco, Yves Montand, etc.

Léopold Sédar Senghor (1906-2001)

  • Considéré comme l’un des pères fondateurs de la francophonie, Léopold Sédar Senghor est né à Dakar au Sénégal. À l’âge de 22 ans, il se rend à Paris, où il rencontre Georges Pompidou et Aimé Césaire, qui deviennent ses amis.

  • Naturalisé français et titulaire d’une licence de lettres, il commence une carrière politique en étant élu député du Sénégal à l’Assemblée nationale. Il deviendra en 1983 le premier Africain élu à l’Académie française. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Senghor fait partie de la Résistance. À sa sortie, il occupe différents postes au Conseil de l’Europe, à l’Unesco et à l’ONU. Il est notamment secrétaire d’État à la présidence du Conseil dans le cabinet d’Edgar Faure, puis conseiller du gouvernement de la République française en 1959, avant d’être élu premier président de la République du Sénégal en 1960.

  • Dans le monde littéraire, il est connu pour ses œuvres poétiques, appartenant au mouvement de la « Négritude », visant à revaloriser l’Afrique, comme c’est le cas de son contemporain Aimé Césaire. On lui doit notamment les recueils Éthiopiques (1956), Nocturnes (1961) et Ce que je crois (1988).

Aimé Césaire (1913-2008)

  • Né en 1913 en Martinique, Aimé Césaire est un poète et homme politique français.

  • Arrivé à Paris en 1931, il intègre le prestigieux lycée Louis Le Grand où il se lie d’amitié avec Léopold Senghor. En 1934, il fonde le journal L’Étudiant Noir, dans lequel il envisage le concept de Négritude. Il y dénonce aussi les tares de la colonisation française.

  • Mais sa démarche est considérée davantage comme culturelle que politique. En 1947, il publie une œuvre poétique plutôt courte intitulée Cahier d’un retour au pays natal, dans laquelle il dénonce le sort réservé par les colons français aux Martiniquais et au peuple noir en général.

  • Césaire s’insurge aussi contre le racisme omniprésent en France métropolitaine et en Martinique, et contre toutes les inégalités et injustices infligées aux Noirs.

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