Le surréalisme

Le surréalisme se veut une révolution littéraire et artistique en rupture avec la société bourgeoise et concernant tous les arts.

• Son origine se trouve dans le mouvement « Dada » initié par Tristan Tzara.
  
  
• Les artistes prônent une révolution complète de la pensée en laissant l’imagination se déployer et en faisant abstraction de la raison. Ils explorent ainsi les domaines du rêve et de l’étrangeté, exaltant l’amour, la folie et la spontanéité créatrice.
  
  
• Les principes du surréalisme sont inspirés des découvertes de la psychanalyse, et notamment de celles de Freud sur l’inconscient et l’imaginaire.
  
  
• Les techniques les plus connues sont l’écriture automatique, « le cadavre exquis », les séances de sommeil hypnotique et les jeux d’écriture collectifs.
  
  
• Des auteurs phares : Breton, Aragon, Éluard…

• Études de médecine, mobilisation en tant qu’infirmier pendant la guerre. Breton fonde, avec Louis Aragon et Philippe Soupault, la revue Littérature en 1919. En 1920, il publie avec Soupault le recueil de poésies « Les champs magnétiques ».

• Manifeste du Surréalisme (1924) : faisant le procès du réalisme et de l’idéologie bourgeoise à laquelle celui-ci se rattache, Breton vante le pouvoir de l’imagination et du rêve, qui donne voix à l’inconscient.

• Comme Aragon, il adhère au Parti communiste mais se désengagera rapidement.

• Romans et essais surréalistes : Nadja (1928), L’Amour fou (1937).

• Paul Éluard commence à écrire des poèmes dès l’âge de 17 ans lorsqu’il rencontre Gala, qui deviendra par la suite sa femme. Mobilisé dès le début de la Première Guerre mondiale, il en sort marqué par la violence et devient très rapidement pacifiste. Après la guerre, Éluard rejoint, comme beaucoup d’artistes affectés par l’absurdité de la guerre, le mouvement Dada.
  
  
• Dans les années 1920, Éluard adhère au mouvement surréaliste, dont le chef de file est son ami proche, André Breton. Avec Louis Aragon, ils entrent au Parti communiste français en 1926. C’est à ce moment-là qu’Éluard publie Capitale de la Douleur. Sa poésie sera ensuite marquée par sa rupture avec Gala, qui le quitte pour Salvador Dalí.
• Pendant la Seconde Guerre mondiale, Éluard est un symbole de la résistance, au même titre que son ami Louis Aragon. Très engagé, il écrit de nombreux poèmes à ce sujet, comme « Liberté » (1942). Il anime notamment le Comité national des écrivains (CNE). Il s’était, par ailleurs, également rebellé contre le régime espagnol de Franco, aux côtés de Pablo Picasso, comme en témoigne « Victoire de Guernica » (1938).
  
  
• En 1943, il publie le recueil L’Honneur des poètes avec d’autres écrivains résistants comme Pierre Seghers et Jean Lescure.

• Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, Louis Aragon est rapidement marqué par l’enfer de la guerre et commence à écrire dans les tranchées. Pendant les années 1920, il retourne à Paris et publie son premier recueil, Feu de Joie (1920), suivi par Anicet ou le panorama (1921). Avec ses amis André Breton et Philippe Soupault, il fonde une revue : Littérature.
  
  
• Louis Aragon rejoint ensuite les mouvements dadaïstes et surréalistes avec Paul Éluard. Il adhère à la même époque au Parti communiste français. Le reste de sa vie sera marqué par sa rencontre avec Elsa Triolet, qui deviendra sa principale source d’inspiration. De nombreux poèmes lui sont dédiés, comme « Les Yeux d’Elsa » (1942).
  
  
• Pendant la Seconde Guerre mondiale, Aragon s'engage dans la Résistance. Il fonde notamment, avec sa femme, le Comité national des écrivains (CNE). Son poème « Strophes pour se souvenir » (1955) est un hommage aux résistants fusillés durant l’Occupation.
  
  
• Après la guerre, Louis Aragon reste fidèle au parti communiste et dirige la maison d’édition Français Réunis.