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Les XXè et XXIè siècles

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Histoire du théâtre au XXe et au XXIe siècle

Le théâtre connaît un renouveau au début du XXe siècle : c’est la fin de la censure. C’est ainsi que l’unité d’action héritée du théâtre classique disparaît dans la pièce d’Apollinaire Les Mamelles de Tirésias, créée en 1903, mais mise en scène en 1917.

Par ailleurs, les mystères en vogue à la fin du XIXe siècle continuent de connaître le succès dans les pièces d’avant-guerre à travers les pièces de Maurice Pottecher, d’André Antoine ou encore Maurice Maeterlink, connu pour le mélodrame Pélléas et Mélisandre (1892). La dimension mystique et religieuse est également très intense dans le théâtre de Paul Claudel,qui recourt, comme dans le cas du Soulier de satin au merveilleux chrétien. Enfin, Charles Péguy est l’auteur d’un triptyque d’inspiration fortement religieuse composé en vers libres (1910-1912).

Aux antipodes du théâtre chrétien, Antonin Artaud propose de redéfinir la sacralité spectacle dramaturgique dans Le Théâtre et son double (1938).

Mais le XXe siècle voit l’essor du genre cinématographique. Cocteau cinéaste et dramaturge exploite les mythes et les pièces antiques, tout comme Giraudoux, Anouilh, Camus ou encore Sartre qui reprennent et réécrivent les tragédies grecques anciennes (Antigone, Electre, etc) en laissant une place importante à la psychologie du personnage maudit. C’est à partir de l’après-guerre que se développe le Théâtre de l’absurde, également appelé le Nouveau théâtre, principalement représenté par Beckett (1948) Ionesco (1950) et Genet (1947) ce qui crée un véritable bouleversement dans le paysage du théâtre français : scénographie, temps, registre, construction de la pièce, tout est remis en question.

C’est ainsi qu’émerge par la suite le tragique contemporain avec les dramaturges tels que Koltès (Combat de nègre et de chiens en 1979, variation du mythe d’Antigone), Lagarce, dramaturge et metteur en scène, dont Juste la fin du monde évoque l’incommunicabilité des êtres et reste la dernière pièce de son auteur, ou Schmitt, dont La Nuit de Valognes modernise et actualise le mythe de Don Juan, devenu, dans la pièce, Homosexuel (1991).

Le théâtre de l’absurde

Les années 1950 voient naître un nouveau théâtre à la tonalité à la fois tragique et comique. À l’origine appelé « le nouveau théâtre », il devient rapidement le théâtre de l’absurde qui s’inscrit dans la lignée du Nouveau Roman.

L’expression « théâtre de l’absurde » apparaît pour la première fois en 1962, lorsque le critique anglais Martin Esslin l’emploie pour signifier le théâtre des années 1950. Même si les pièces comiques jouissent toujours d’un accueil considérable, on ne peut plus parler de tragédie au XXe siècle, mais de tragique. L’absurde, mouvement apparu après la Seconde Guerre mondiale, dont les principaux représentants sont Samuel Beckett (1906-1989) et Eugène Ionesco (1909-1994), est l’une des meilleures illustrations de ce tragique.

Le théâtre de l’absurde propose des pièces originales. Aucune règle n’est prise en compte, pas même celle du langage, volontairement décousu pour signifier l’impuissance de l’homme, sa solitude, le tragique de la vie. Les héros deviennent des anti-héros, évoluant souvent dans le dénuement, ils ne sont plus illustres mais peuvent, comme chez Beckett, être de pauvres clochards ou des êtres des plus ordinaires.

Le théâtre de l’absurde est aussi une réflexion sur la condition humaine et les limites du langage humain. Souvent considérées dans leur caractère pessimiste, les pièces de l’absurde marquent un profond changement dans le monde du théâtre en France comme en Europe. Ionesco met en scène, dans Rhinocéros (1959), une étrange épidémie qui touche les habitants d’une ville imaginaire et les fait se métamorphoser peu à peu en rhinocéros. Dans La Cantatrice chauve (1950), il parodie la méthode d'anglais Assimil et montre ainsi l’absurdité du langage tout en visant à abolir les conventions du théâtre traditionnel. Beckett, dans En attendant Godot, propose une pièce relevant de la farce métaphysique dans laquelle deux clochards attendent un personnage énigmatique appelé Godot qui n’arrivera finalement jamais. Dans Fin de partie (1957), Beckett propose une pièce encore plus sombre que la précédente et dans laquelle ses personnages sont privés de tout espoir.

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