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Rythmes, rimes et sonorités

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Le rythme

Le rythme se définit dans un poème en vers ou dans un poème en prose selon les accents toniques placés sur la dernière syllabe d'un mot. Le rythme est toujours à mettre en relation avec le sens du texte.

On distingue deux types d'accents :

    a. l'accent tonique situé sur la dernière syllabe d'un mot
    b. l'accent métrique situé à la fin de l'hémistiche (milieu d'un vers de huit syllabes au moins).

En matière de rythme, on distingue aussi :

    a. le rythme binaire lorsque le vers présente deux mesures identiques
    b. le rythme ternaire lorsque le vers présente trois mesures identiques.

« Je fais souvent/ce rêve étrange et pénétrant (rythme ternaire) D'une femme inconnue// et que j'aime/ et qui m'aime (rythme binaire) » (Verlaine).

    c. Lorsque le vers présente des mesures de plus en plus longues, il s'agit d'un rythme croissant :

« Ô rage !/ Ô désespoir !/Ô vieillesse ennemie ! » (Corneille).

Le rythme peut aussi dépendre de la disposition des vers et des phrases. On parle d'enjambement lorsque la phrase se poursuit au vers suivant et crée un effet de continuité.
On parle de rejet lorsqu'un élément de la phrase est rejeté au vers suivant de façon à être mis en relief.
On parle de contre-rejet lorsqu'un élément de la phrase commence à la fin d'un vers pour se développer au vers suivant.

Les rimes

  1. Afin d'étudier la richesse des rimes, on distingue :
    a. les rimes pauvres qui n'ont qu'un seul son en commun $\Rightarrow$ « demain/matin »
    b. les rimes suffisantes qui ont deux sons en commun $\Rightarrow$« bleu/pleut »
    c. les rimes riches qui ont trois sons et plus en commun $\Rightarrow$« narine/poitrine ».
  1. Concernant la disposition des rimes, on différencie :
    a. les rimes féminines qui se terminent par un « e » muet $\Rightarrow$« rivière/fière »
    b. les rimes masculines qui ne se terminent pas par un « e » muet $\Rightarrow$« haillons/rayons »
    c. les rimes plates (appelées aussi rimes suivies) répondant au schéma AABB
    d. les rimes croisées répondant au schéma ABAB
    e. les rimes embrassées répondant au schéma ABBA.

Diérèse

  • Une diérèse est la séparation d’une syllabe en deux par vocalisation d’une spirante : ainsi, par diérèse le mot « lion » est prononcé « li/on », « glorieux » devient « glori/eux ».

  • Les diérèses sont perceptibles notamment lorsque des vers réguliers sont utilisés. Ainsi, pour compter les douze syllabes d’un alexandrin, il faut parfois faire une diérèse.

Exemple :

Verlaine, Mon rêve familier. Le poème se termine par ces deux vers :

« Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a / L’inflexion des voix chères qui se sont tues. » Le mot « inflexion » se lira « inflexi-on »

Une diérèse particulièrement signifiante puisqu’elle porte sur un mot parlant de la forme sonore des mots.

Rejet, contre-rejet

  • Le rejet est une accentuation particulière de l’enjambement. Il est constitué d’un élément bref lié syntaxiquement au vers précédent mais reporté (« rejeté ») au début du vers suivant pour créer un effet de soulignement et de surprise. Ex : « Et dès lors, je me suis baigné dans le poème / De la mer, infusé d’astres et lactescent » (Rimbaud).
    Le rejet permet ici de souligner la métaphore filée (baigné…mer/poème).

  • Le contre-rejet consiste dans le procédé opposé (mise en valeur d’un élément bref à la fin d’un vers qui enjambe sur le suivant). Ex : Le poème se termine par ces deux vers : « Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a / L’inflexion des voix chères qui se sont tues. » (Verlaine)

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