S’engager c’est littéralement, « mettre en gage » sa parole, sa personne, son statut et encourir potentiellement leur perte, car s’engager, c’est souvent « assumer les risques de l’action ». La France compte plus d’un million d’associations qui emploient 1,8 million de salariés et auxquelles adhèrent environ 16 millions de personnes de plus de 16 ans. Environ 65 000 associations naissent chaque année en France et des millions de personnes participent bénévolement à leurs activités. 

S’engager n’est pas sans danger comme en témoignent les attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo, attaquée pour son engagement pour la liberté d’expression. L’engagement peut prendre plusieurs formes – militantes, associatives, syndicales – et défendre différentes causes : les droits de l’homme, la lutte contre toutes les formes de discriminations, l’homophobie, le sexisme, la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme, etc.

Le 11 janvier 2015, les grandes manifestations populaires qui ont suivi les attentats ont rassemblé quatre millions de personnes dans de nombreuses régions. En clamant spontanément « Je suis Charlie », les participants à ces manifestations réalisaient un geste d’engagement pour la liberté d’expression et contre le fanatisme de manière collective. S’engager, c’est alors résister à la terreur, ne pas céder à la peur ni au repli sur soi. L’organisation de ce type de manifestation est aujourd’hui facilitée par les réseaux sociaux qui permettent aux citoyens de se « rencontrer numériquement et d’organiser des manifestations in situ