Florilège de disputes célèbres au théâtre
Antiquité : Antigone, Sophocle (tragédie)
Créon, devenu roi de Thèbes, se dispute violemment avec sa nièce, Antigone, à propos de Polynice, auquel l’héroïne voudrait offrir une sépulture selon les lois naturelles. Cependant, son oncle Créon refuse, arguant que celui-ci aurait trahi sa patrie. Pour la jeune fille, doivent primer la loi divine et la valeur morale. Pour Créon, seul l’ordre social et politique importe.
XVIIe : Le Cid, Corneille (tragi-comédie)
Le comte de Gormas, père de Chimène, et Don Diègue, père de Rodrigue, se disputent pour deux raisons : l’une politique, Don Diègue ayant été choisi pour être le gouverneur du prince de Castille ; l’autre familiale, le comte refusant la proposition de marier sa fille à Rodrigue. S’ensuit une claque (un soufflet) demeurée célèbre, élément déclencheur des évènements tragiques de la pièce.
XIXe : Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand (drame romantique)
La dispute entre Cyrano et de Guiche, deux prétendants au cœur de Roxane, demeure l'une des plus connues, pleine d'esprit et d'ironie, mettant en évidence le contraste entre deux personnalités aux valeurs opposées. La rivalité entre les deux hommes est l’un des moteurs principaux de l’action dramatique.
XXe : En attendant Godot, Samuel Beckett (théâtre de l'absurde)
La dispute entre Vladimir et Estragon, deux vagabonds attendant un mystérieux Godot, est une illustration de l'absurdité de l'existence. Leurs dialogues, confus et désespérés, reflètent l'angoisse et l'incertitude de la condition humaine.