Dans la plupart des cas, la structure du roman répond à un schéma simple :
- incipit ;
- déroulement (marqué par des étapes, des chapitres ou des parties) ;
- épilogue.
1. L’incipit
L'incipit est un terme latin désignant le commencement. Dans le cas d’un roman, il s’agit des premières pages, voire des premières lignes. L’incipit revêt un rôle primordial puisque, au même titre que la scène d’exposition au théâtre, il permet de mettre en place l’intrigue, de présenter le contexte socio-culturel et de donner des informations sur les héros. Parfois, il peut laisser volontairement le lecteur dans le flou afin de l’inciter à poursuivre sa lecture. Dans Une Vie de Maupassant, le chapitre I permet au lecteur de faire connaissance avec le personnage de Jeanne, avec son univers et ses illusions. Celui-ci comprend alors les aspirations de l’héroïne. Il découvre aussi à qui appartient cette « vie » dans laquelle il va se plonger.
2. Le déroulement
Le déroulement est caractérisé essentiellement par des péripéties, des retours en arrière et des ellipses. Le récit est organisé par le narrateur qui met en scène des faits, des lieux et le temps. Tous les événements renvoyant à des périodes différentes sont mis en œuvre à travers des retours en arrière. Les temps verbaux deviennent alors des outils indispensables pour mener à bien le récit. Le narrateur doit aussi faire un choix dans les faits racontés. Il a alors recours à des ellipses au profit parfois de longues digressions lorsque certains événements nécessitent d’être racontés en détails. Il faut aussi discerner le temps de la fiction et celui de la narration.
3. L’épilogue
L'épilogue est la fin d’un récit grâce à laquelle le lecteur a toutes les réponses. Le lecteur peut aussi être invité à méditer sur le sort des personnages et sur l’éventuelle suite à donner à leur destin. Madame Bovary s’ouvre sur une scène de classe où Charles Bovary enfant laisse entrevoir la personne qu’il deviendra. À la fin du roman, après la mort de Emma, il découvre ses infidélités et rencontre un de ses amants, ce qui le pousse à se donner la mort, laissant seule leur fille Berthe.