La carrière littéraire de Francis Ponge est ponctuée de rencontres fondatrices. La première d’entre elles survient alors que l’artiste est encore adolescent et élève dans un lycée de Caen qu’il a rejoint en raison de la nomination de son père en Normandie. Il y découvre l’œuvre du poète classique Malherbe pour lequel il gardera tout au long de sa vie une admiration sans bornes.
En publiant ses premiers textes à partir des années 1920 et en rencontrant parallèlement Jean Paulhan, alors secrétaire de la célèbre NRF, l’auteur de La Rage de l’expression voit en ce compagnon d’écriture, un ami, mais également un lecteur soucieux de dispenser ses conseils avisés.
Quelques années plus tard, il fait la brève connaissance de Breton dont il ne partage pas forcément toutes les opinions, puis celles de Camus et Sartre qui, dès la parution en 1942 du Parti pris des choses, ne tariront pas d’éloges, notamment avec la rédaction de L’Homme et les choses par ce dernier en 1947.
Soulignons également sa fréquentation des peintres Picasso et Braque qui lui inspireront l’idée d’atelier pour représenter son travail sur la matière poétique et la solide amitié qui, à partir des années 1960, le lie au jeune écrivain Philippe Sollers, décédé en mai 2023, et dont il rédigera en 1970 ses Entretiens.