La Peau de chagrin ne se laisse pas enfermer dans un genre unique ni dans une ambition unique. S’inscrivant dans les Études philosophiques, elle peut être considérée comme un roman proposant une réflexion sur l’existence, sur le désir qui tue, mais aussi comme une œuvre fantastique avec l’irruption du surnaturel et de l’inexplicable.
À travers le personnage de Raphaël, Balzac relance également le mythe de Faust, cet homme éternellement insatisfait prêt à vendre son âme en quête d’une éternelle jeunesse. En outre, la société qui est brossée dans le roman apparaît réaliste jusque dans la galerie de portraits proposés et dans les descriptions du Paris de 1830. Enfin, Raphaël rappelle à plus d’un titre les destinées du héros romantique, tourmenté, mais aussi passionné, incapable de trouver sa place dans une société dont il ne comprend pas les rouages.