Le Menteur (1644)

Un jeune homme au caractère fantasque et menteur invétéré est de retour à Paris après des études de droit abandonnées, bien décidé à profiter pleinement des plaisirs de la vie parisienne, notamment amoureux.

En compagnie de Cliton, son valet et confident, il rencontre celle qu’il prend pour Clarice, mais qui se nomme en réalité Lucrèce, et tente de la séduire en lui racontant des exploits imaginaires et se vantant d'une vie pleine d'aventures héroïques. 

Ses mensonges le mènent rapidement à des situations cocasses et sa situation se complique lorsque Géronte, son père, décide de le marier à une autre femme, la véritable Clarice. Dorante, déterminé à conquérir le cœur de Lucrèce, doit alors redoubler d'imagination et user de stratagèmes pour contrer les plans de Géronte et de ses rivaux, plongeant les personnages dans une série de quiproquos et de situations comiques.

Si les personnages de la pièce sont peu nombreux, ils n’en sont pas moins caractérisés, Corneille ayant pris soin de leur associer un type particulier.

Dorante : le fieffé menteur

Personnage principal de la pièce, le héros, revenu de province, ne songe qu’aux plaisirs qu’il pourra trouver céans. Prêt à tout pour aiguiser son sens de la séduction, il trompe sans vergogne son entourage, ment effrontément, uniquement soucieux de son bon plaisir.

Clarice : l’intrigante

Bien que promise à Alcippe, Clarice se dit prête à épouser, comme le voudrait Géronte, Dorante. Mais pour ce faire, elle voudrait s’assurer que le jeune homme lui convienne. Elle échafaude ainsi un stratagème en se faisant passer pour Lucrèce.

Lucrèce : la discrète

Résolument dans l’ombre de son amie Clarice, Lucrèce est une jeune femme effacée qui souvent ne dit mot, mais ne semble pas en penser moins, notamment quand elle accepte la supercherie de Clarice.

Géronte : l’homme d’honneur

Géronte accepte difficilement les frasques de la vie amoureuse de son fils. C’est une des raisons pour lesquelles, principalement pour assurer l’honneur de sa famille, il caresse l’espoir de marier Dorante à Clarice, regrettant amèrement l’infamie de son rejeton.