Le symbolisme

• Le symbolisme, issu du mot « symbole », est fondé sur une vision mystique de la réalité, qui serait doublée d’une face cachée, visible seulement par les poètes et les artistes.
  
  
• Les écrivains symbolistes s’opposent ainsi au courant réaliste de diverses façons :
1. en privilégiant l’imagination et les rêves.
2. en rejetant l’idée d’une littérature utilitaire. Théophile Gautier théorise ainsi l’idée de « l’art pour l’art » – en ayant parfois recours à l’hermétisme pour suggérer la réalité.
   
   
• Les grands auteurs symbolistes sont : Gautier, Rimbaud, Mallarmé, Huysmans.

• Né à Charleville, élevé par une mère rigoureuse, il montre très jeune des dispositions exceptionnelles pour la poésie, encouragées par son professeur Izambart. Il s’intéresse au PARNASSE, et s’enfuit du collège pour fuguer à Paris en 1871.

• Sa rencontre avec VERLAINE, poète parnassien et symboliste, donne lieu à une relation artistique et amoureuse qui se termine par des conflits (Verlaine tire à bout portant sur Rimbaud).

• Écrivain révolutionnaire, Rimbaud prône une écriture nourrie par un « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ». Il arrête d’écrire à 21 ans, pour mener une (courte) vie d’errance de par le monde.

• Destiné à une carrière dans l’enregistrement de biens fonciers, Mallarmé obtient finalement son certificat d’aptitude en anglais et devient professeur en 1863. Mais guère épanoui dans ce métier, il se tourne vers la poésie.
  
  
• Proche des écrivains Verlaine, Zola et du peintre Manet, et influencé par Victor Hugo, Théophile Gautier, puis Charles Baudelaire, il est attiré par l’esthétique de « L’art pour l’art » et collabore au Parnasse contemporain dès 1866. Il y fréquente notamment Valéry, Gide et Claudel qu’il a influencés.
  
  
• Admirateur d’Edgar Allan Poe, il traduit certains de ses poèmes en 1888.
  
  
• Parmi ses écrits, on compte également des poèmes parus dans des revues (L’après-midi d’un faune en 1876 – qui inspirera à Claude Debussy une symphonie –, Hommages et tombeaux (1877) et Un coup de dés (1897), ainsi qu’un recueil, Poésies en 1887. Ses poèmes inspireront les poètes symbolistes.

• Après des études de droit avortées, il travaille un temps au sein d'une compagnie d'assurances, puis entre à la mairie de Paris.

• Pendant deux décennies, Verlaine publie des poèmes dont la fluidité du style émerveille : « Poèmes saturniens », « La Bonne Chanson », « Romances sans paroles » ou encore « Jadis et naguère ».

• Son « Art poétique » donne le ton de son esthétique : « De la musique avant toute chose, / Et pour cela préfère l'Impair / Plus vague et plus soluble dans l'air, / Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. »

• Sa relation amoureuse tumultueuse avec Rimbaud (alors qu’il est marié) se termine par un séjour en prison et constitue un tournant dans sa vie.