Sido, comme son auteure Colette, constitue une œuvre fort originale, difficilement classable dans un genre précis, même s’il s’agit, à n’en pas douter, d’un récit autobiographique dont la volonté est de restituer sa propre enfance et l’histoire de sa famille, mais selon une logique affective et non chronologique.
Composé de trois parties, le récit se concentre dans un premier temps sur la figure maternelle, Sido, que Colette fait revivre en lui donnant la parole dès les premières lignes. L’ambivalence de cette mère au pouvoir magique, cette pythonisse, à la fois attirée par la vie et les mœurs parisiennes, mais aimant vivre en province entourée de nature, rappelle sans faillir au lecteur l’existence même de Colette.
Les deuxième et troisième parties, respectivement consacrées au père, « Le Capitaine », et aux frères et sœurs, « Les Sauvages », restituent des anecdotes destinées à leur rendre hommage et, en filigrane, à brosser l’autoportrait de l’écrivaine, alors âgée de 57 ans.