Dans le Phèdre, Socrate présente l’amour comme la cause et l’objet du discours rhétorique. C’est lui qui nous fait parler et c’est de lui qu’on parle. Le Banquet de Platon propose ainsi une série de discours destinés à louer l’amour, dont celui de Socrate, qui présente l’amour (eros), à la faveur d’un mythe, comme fils de Poros (l’abondance) et de Pénia (le manque).

L’amour est également chanté par les poètes. Les amours funestes de Didon et d’Énée occupent le livre IV de l’Énéide de Virgile. Le poète Ovide compose l’Art d’aimer, manuel de séduction ainsi que les Héroïdes, suite de lettres fictives où ce sont les héroïnes grecques qui écrivent à leurs amants (Pénélope à Ulysse, Médée à Jason, Ariane à Thésée). Ses Métamorphoses mettent en scène la diversité des fonctions du discours amoureux : 

  • discours vain de séduction (Écho et Narcisse, Apollon et Daphnée), 
  • discours de plainte et de lamentation (Orphée et Eurydice)… 

Les novi poetae ("nouveaux poètes", -I$^er$ siècle à Rome) renouvellent la poésie amoureuse en lui donnant une nouvelle noblesse : Catulle, notamment, oscille entre l’élégie (expression d’une souffrance amoureuse) et l’épigramme (poème satirique et moqueur).