Le drame statique, proposé par Maurice Maeterlinck à la fin du XIX$^e$ siècle, célèbre porte-parole du mouvement belge, émancipe la définition du drame aristotélicien. Il propose de ralentir ou d’interrompre la construction de l’action pour donner à voir le monde invisible dans lequel toutes et tous vivent.
Il est une proposition critique à la progression dramatique de l’action imposée par Aristote, fondée sur la dynamique évolutive des relations humaines. Il y est question de renouveler les expressions multiples du mouvement quand il n’est pas pris dans une logique chronologique et apparemment dynamique de l’action. Il incarne donc ladite crise de l’action, interrompant la dynamique théâtrale logique, souvent narrative, des pièces de facture classique pour mieux voir, et partager par la présence des interprètes le frémissement de la vie intérieure, mais aussi le point culminant qu’est la mort. De fait, le théâtre de marionnettes constitue une facette fondamentale de son théâtre.