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Le discours narratif : déroulement de la narration

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Le discours narratif : déroulement de la narration

En littérature comme au cinéma, raconter une histoire ne signifie pas toujours se plier au cours exact du temps : chronologie et rythme peuvent être bousculés

Analyser la chronologie

  • Si le récit est chronologique, cela signifie que le narrateur raconte dans l’ordre les événements.
  • Le narrateur peut aussi faire des retours en arrière. Au cinéma, on appelle ces retours en arrières des flashbacks. Dans un roman écrit au passé, ces retours en arrière seront au plus-que-parfait.
  • Le narrateur peut également se projeter en avant : ce sont des anticipations. Dans un roman écrit au passé, ces projections seront au conditionnel.

Le repérage des connecteurs temporels (jadis, hier, le lendemain, dans un siècle…) signalent au lecteur les modifications de la chronologie initiale. [Voir fiche sur "Les connecteurs spatio-temporels"]

Analyser le rythme

Raconter une histoire implique aussi des accélérations dans la narration, des passages sous silence et des ralentissements.

  • Lorsque le rythme est plus ou moins celui de la réalité, lors d’un dialogue entre les personnages par exemple, on parle d’une scène
  • Quand le narrateur passe sous silence un moment de l’histoire : on nomme cela une ellipse temporelle.
  • Quand il interrompt le cours de l’action pour se concentrer sur une description par exemple, on nomme cela une pause.
  • Au contraire, lorsque le narrateur accélère le rythme en résumant une partie de la vie d’un des personnages ou une partie de l’action, on parle d’un sommaire.  

Trois points de vue différents

Pour écrire un roman, l’écrivain dispose de 3 points de vue différents – on dit aussi focalisations.

On doit se poser les questions suivantes : qui raconte l’histoire ? Un personnage ? Un narrateur extérieur ? À travers les yeux de qui le lecteur accède-t-il au récit ? Aux explications ?

Le plus courant est le point de vue omniscient (= qui sait tout). L’écrivain est le narrateur, il connaît aussi bien le passé des personnages que ce qu’ils ressentent ou projettent.

Très utilisé également, le point de vue interne (= à l’intérieur d’un personnage). La narration est prise en charge par un personnage de l’histoire à la 1re personne. Dans ce cas, on ne peut savoir que ce qui se passe en lui et ce qu’il sait à propos des autres personnages. L’identification avec le personnage est très forte.

Enfin, moins courant, le point de vue externe (= extérieur au personnage). Ici, le récit est à la 3e personne. Il s’agit de raconter les événements tels qu’ils se présentent sans savoir ni comment ni pourquoi.

Attention : les points de vue peuvent varier. L’écrivain peut, par exemple, commencer avec un point de vue externe avant de céder la narration à un personnage.

Les temps du récit

  • Le temps habituel du récit au passé est le passé simple. Il traduit les actions essentielles de premier plan, celles qui font avancer l’histoire.
  • Il se combine avec l’imparfait qui est utilisé pour l’arrière-plan, les descriptions ou éléments secondaires de l’histoire. Il peut recouvrer différents aspects comme la répétition et l’habitude (« Tous les soirs, il se rendait ici même. »).
  • Le passé antérieur et le plus-que-parfait, temps composés, sont utilisés pour marquer l’antériorité par rapport à l’action de premier plan.
  • Le présent de narration peut, dans certains cas, remplacer le passé simple ou l’imparfait dans un récit au passé. Il donne ainsi l’impression au lecteur que les faits se déroulent sous ses yeux. Il peut aussi être utilisé pour dramatiser l’événement.

La description dans le récit

La description constitue une pause de l’action dans le récit. Le narrateur donne alors des informations sur un personnage, un lieu, une situation ou un objet.

  • Les verbes sont conjugués à l’imparfait s’il s’agit d’un récit au passé, mais peuvent également être au présent.
  • Les expansions du nom, adjectifs qualificatifs, compléments du nom et propositions relatives, sont nombreuses.
  • La description est structurée autour d’indices spatio-temporels : « au-dessous », « au-delà », etc.
  • Son lexique est celui des sens, des impressions, voire des émotions.
  • Elle est souvent appréciative, valorisante ou dévalorisante, mais peut également être objective.
  • Les verbes sont souvent des verbes d’état : paraître, sembler, demeurer, etc.

Elle est indispensable dans le cadre d’un récit.

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