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Être jeune en France depuis 1945 (STAV)

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Une génération de baby-boomers qui conquiert de nouveaux droits

Suite à la Seconde Guerre mondiale, la période de croissance économique (Trente Glorieuses) s’accompagne d’une hausse de la croissance démographique. Combinée à la massification de l’enseignement et de la scolarisation des filles, elle aboutit à une saturation de l’enseignement supérieur et de l’insertion sur le marché du travail.

La colère explose en mai 1968, avec des manifestations étudiantes (notamment autour de Daniel Cohn Bendit) qui rejoignent les manifestations ouvrières. L’Université s’ouvre, avec un enseignement moins magistral.

En 1974, l’arrivée au pouvoir de Valéry Giscard d’Estaing impulse un rajeunissement de la classe politique (il est alors âgé de 48 ans).

40 % des Français ont moins de 25 ans. La même année, la majorité passe de 21 à 18 ans.

Le collège unique, créé en 1975 (loi Haby), vise à donner des repères communs à toute une génération.

Le baccalauréat professionnel, mis en place en 1985, favorise la réalisation du slogan de « 80 % d’une classe d’âge au bac ».

Dans les années 2000, les âges d’éligibilité convergent vers 18 ans (sauf pour les sénateurs).

Une jeunesse désenchantée malgré une succession de mesures ?

La Guerre d’Algérie (1954-1962) a traumatisé la génération mobilisée (envoi du contingent), expliquant les manifestations pacifistes dans les années 1960-1970 (occupation du Larzac entre 1971 et 1981).

Une culture jeune, rejetant la société de consommation, s’affirme (yé-yé, Rock’n’roll).

La deuxième génération issue de l’immigration peine à s’intégrer ; elle exprime son ras-le-bol dans le cadre de la Marche pour l’Égalité (marche des Beurs) en 1983.

La politique de la ville vise à répondre à ce défi (création de l’enseignement prioritaire en 1981) mais les plans se multiplient, sans résoudre la crise.

L’abstention monte, notamment chez les jeunes. La fin des Trente Glorieuses en fait les premières victimes du chômage de masse.

La victoire de la France à la Coupe du monde de football en 1998 resoude la nation autour de ses jeunes.

Les plans pour la jeunesse se succèdent encore dans les années 2000 et 2010, suscitant parfois des manifestations : mobilisation contre le Contrat Première Embauche (en 2006) accusé de précariser les jeunes, mobilisations contre Parcoursup, la réforme du baccalauréat et la hausse des frais de scolarité à l’Université en 2018-2019.

Le service civique (créé en 2010) reste un outil qui peine à décoller.

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