Depuis l’Antiquité, les fables et les apologues permettent aux écrivains de dénoncer les travers des hommes. La Fontaine, et avant lui les fabulistes grecs et romains comme Ésope ou Aulu-Gelle, se sont servis de la personnification des animaux pour que l’Homme se remette en question. Les Caractères de La Bruyère ou encore Les Maximes de La Rochefoucault mettaient eux aussi en lumière, à la même époque que La Fontaine, c’est-à-dire au XVIIe siècle, la vanité, l’orgueil et la suffisance de leurs contemporains.

Dans le théâtre aussi, notamment la comédie, les auteurs se penchent sur les imperfections de notre société. Si dans ses débuts Molière s’attaque à nos petits défauts comme dans L’Avare ou Le Bourgeois gentilhomme, avec Tartuffe ou l’imposteur il dénonce un fléau de la société de son époque : l’hypocrisie religieuse. Tartuffe est en effet un faux dévot sans aucun scrupule. La pièce de Molière dérange au point d’être interdite après sa première représentation. Elle ne fut rejouée qu’après avoir été remaniée.

Au siècle des Lumières, le XVIIIe siècle, les écrivains s’attaquent aux grandes injustices comme l’esclavagisme, le fanatisme, l’intolérance, les inégalités sociales, raciales ou entre hommes et femmes. La plupart d’entre eux tels que Rousseau, Voltaire, Montesquieu, Marivaux et Beaumarchais écriront parallèlement pour l’encyclopédie.