Aujourd'hui, si certains poètes restent encore fidèles aux règles classiques de versification, d’autres se sont libérés des contraintes liées au nombre de syllabes, aux rimes, aux strophes en utilisant le vers libre.
Dès le XIXe siècle, la poésie rend également compte des progrès et des innovations techniques. Guillaume Apollinaire réalise La Tour Eiffel en calligramme, c’est-à-dire que la forme même du poème illustre la « Dame de fer ». Quant à Blaise Cendrars, dans son poème intitulé Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, l’écrivain relate son voyage en train métamorphosant ses vers de manière à retranscrire le bruit de la machine. La ville elle-même deviendra sous la plume de Paul Eluard mais aussi Jacques Prévert, Aragon ou encore Raymond Queneau, sujet de poésie.
Mais comment ne pas parler de vision poétique et de modernité sans aborder les grands photographes du XXe siècle ? Willy Ronis, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson ou Brassaï ont immortalisé la capitale captant à travers ses lieux mythiques, ses rues, ses nuits et ses habitants l’atmosphère d’une époque désormais révolue ; les clichés de Robert Doisneau sont vendus dans le monde entier sous forme de cartes postales. Mais avec leurs objectifs, ils ne se sont pas contentés de sublimer la ville, ils ont également saisi des moments clés de l’histoire de Paris comme la Libération, le retour des prisonniers ou encore Mai 68.