Depuis l’Antiquité et jusqu’au Moyen Âge, les personnages qui traversent les épopées (longs poèmes narrant des exploits) incarnent la bravoure tels Ulysse ou Achille qui nous sont parvenus grâce au poète grec Homère (VIIème siècle avant J-C). Les récits légendaires des chevaliers de la table ronde, quant à eux, ont été rédigés par Chrétien de Troyes vers le XIIème siècle.
Au XVIIe, avec La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, la psychologie du personnage de roman s’étoffe. Désormais, le personnage de roman s’inscrit dans la réalité.
Au XIXe siècle, les romans deviennent des miroirs de notre société. Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal, Rastignac dans Le Père Goriot de Balzac ou Bel Ami de Maupassant offrent aux lecteurs le récit de l’ascension sociale de leur personnage au cœur de la société de l’époque. Avec le mouvement réaliste, et notamment Zola, c’est le quotidien du personnage de roman qui est décrit. Désormais plus de nobles ou de héros prodigieux, le personnage de roman devient un simple individu dont le lecteur suit le parcours. L’anti-héros est né.
Avec Camus, et notamment Meursault dans L’Étranger, l’écrivain renonce aux explications psychologiques. Au cours du XXe siècle, le Nouveau Roman déconstruit la notion même de personnage mais ce courant reste assez peu populaire.
Les succès littéraires actuels prouvent que les lecteurs aiment les personnages et leurs états d’âmes.