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Assemblage - Couture

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Les poches

En Europe, les poches ont fait leur apparition tardivement, car elles ont longtemps été un accessoire indépendant du vêtement, des sacoches portées à la ceinture. L'évolution des modes et des pratiques a transformé ces pochons indépendants soit en poche cousue dans le vêtement lui-même, soit en sac indépendant : sac à main, besaces, etc.

Fin du 16e siècle les poches commencent à être cousues dans le costume masculin, d'abord dans les chausses, puis à partir du début du 17e siècle dans les manteaux, puis sur les gilets au 18e siècle.

Ce n'est qu'au 19e siècle que le vêtement féminin adoptera les poches cousues. Avec les deux guerres mondiales, poussant les femmes à travailler, on verra les poches se généraliser dans les tenues féminines, et après guerre les mannequins défilent avec les mains dans les poches !

Cependant Christian Dior aurait confié en 1954 que « Les hommes ont des poches pour ranger des choses, les femmes pour la décoration ». Cette séparation des rôles est encore présente dans la mode du 21e siècle, certains acteurs de l'industrie textile considérant encore que les femmes n'ont pas besoin de poches.

Le sens de boutonnage

Chemises et vestes homme, les boutons sont à droite et les boutonnières à gauche, et inversement pour les femmes. Plusieurs explications existent mais qui se réfèrent toutes à la distribution classique des rôles : guerrier et autonome pour monsieur, et maternel et assisté pour madame. Les hommes utilisaient leur main droite pour tenir leur épée. Donc la main gauche devait déboutonner rapidement la veste qui entravait le mouvement. C'est plus facile à réaliser si le pan gauche du vêtement recouvre le pan droit. À l'opposé, madame doit allaiter. Nous sommes en majorité droitiers, donc le bébé est tenu du bras gauche pour que la main droite reste libre pour d'autres tâches. Or, le déboutonnage, pour allaiter, est plus facile de la main droite si les boutons sont à gauche. Autre raison, les femmes étant vêtues par des domestiques, le geste serait plus aisé avec ce sens d'ouverture. Les usages ont perduré.

Le col Claudine

C’est un col plat et arrondi milieu devant, posé sur une encolure ras du cou, et généralement blanc. Il peut être également un accessoire, fixé au col d'un pull-over, ou autonome posé sur une robe. Faisant partie de la mode féminine depuis les années 1900, ce col est principalement associé aux vêtements pour enfants depuis les années 1920. Appelé col Claudine en France, car c'est celui de la robe de l'écrivain Colette sur la couverture de son roman Claudine à l'école paru en 1900, il est appelé col Peter Pan aux Etats-Unis, car c'est celui de la tenue de Maude Adams dans son interprétation de Peter Pan et Wendy en 1905. Associé à une image rétro d'enfant sage, il peut permettre d'assagir des tenues en l'associant par exemple à une tenue plus osée.

Le plissé soleil

Reconnaissable à ses plis droits verticaux, le plissé soleil devrait sa paternité au couturier Jean Patou qui l’aurait conçu pour la joueuse de tennis Suzanne Lenglen en 1931. En 1947, Christian Dior donnera à ce plissé ses titres de noblesse dans sa collection Corolle, baptisée New Look par le milieu de la mode, et qui est devenue le style des années 50. Le plissé, connoté « madame » et vieillot, a été réinterprété en 1993 par Issey Miyake dans sa collection Pleats please. Il revient à la mode aujourd'hui dans le sillon de la mode vintage des années 50 et 60. Le plissé soleil, avec un plissé fin qui va en s'élargissant, comme les rayons du soleil, est réalisé dans un atelier, avec métier à plisser, avec carton, puis mise à l'étuve du tissu pour former les plis. Un « soleil » peut compter jusqu’à 60 plis réguliers de 3 mm à 1 cm de large.

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