L’Afrique (15% de la population mondiale) ne représente que 3% du commerce mondial (contre 8% en 1980). Cette faiblesse tient en grande partie au fait que beaucoup de pays d’Afrique ont, après l’indépendance, fondé leur économie sur la rente liée à l’exportation de ressources minières, pétrolières, forestières ou agricoles. Or ces produits voient leur prix régulièrement baisser depuis 30 ans. Les importations sont faibles du fait du faible niveau de vie de la plupart des Africains. L’Afrique, composée de 54 pays, compte 33 PMA (pays les moins avancés) sur les 47 répertoriés par l’ONU. La faiblesse des investissements étrangers en Afrique s’explique également par l’instabilité politique de nombreux pays : coups d’État, guerres civiles, séparatismes.
Cependant l’Afrique est partie prenante dans certains flux de la mondialisation. Les flux migratoires à destination de l’Europe, de l’Amérique et du Moyen Orient sont importants (même si les flux internes à l’Afrique impliquent plus de monde) car l’argent envoyé par les émigrés (les remises) contribuent largement à l’économie de certains pays. De même, certains pays africains sont bien intégrés dans les flux touristiques internationaux : Égypte, Maroc, Kenya, Afrique du Sud, Ile Maurice… Enfin, certains pays d’Afrique sont des points de passages importants pour les flux illégaux de drogue, d’armes ou pour le trafic d’organes.