Une maison n’existe que si de nombreux problèmes techniques ont été résolus, notamment pour pallier les effets destructeurs du vent, de la pluie, de la neige, de la chaleur, que ce soit celle du soleil ou celle du feu qu’on fait brûler au cœur de la maison pour la chauffer ou pour cuisiner. Il faut donc pourvoir la maison de fondations solides tout en prévoyant des conduites pour évacuer la fumée, des solutions pour évacuer les eaux de pluie et des ouvertures pour faciliter l’éclairage, la circulation et aussi pour l’agrément.
Aussi les techniques de construction des maisons se sont-elles considérablement complexifiées au cours de l’histoire. Un des plus anciens habitats connus, sur le site de la Terra amata, près de Nice, ne comporte que des huttes sommaires avec une structure en branchage. Peu à peu, les hommes amélioreront l’ossature bois, apprendront à fixer des poteaux dans le sol et recouvriront la charpente de torchis. C’est à la Renaissance que se développeront les maisons « en dur » (pierre, briques, crues ou cuites, pisé). Le bloc béton, le ciment sont des apports modernes. Bien sûr, les techniques ne s’arrêtent pas au gros œuvre. L’amélioration de l’éclairage et du chauffage, l’arrivée de l’électricité, de l’eau courante transforment les maisons, libèrent de l’espace habitable. Aujourd’hui, la domotique promeut des « maisons intelligentes », tandis que nous redécouvrons l’intérêt du bois et des végétaux en raison des préoccupations écologiques.
Réalité technique, la maison l’est aussi en un autre sens puisque le choix de la maison individuelle est une manière d’aménager les territoires qui a ses avantages et ses inconvénients. Faut-il préférer les banlieues pavillonnaires ou les grands immeubles ?