Les théories du cinéma et des arts se rejoignent pour faire émerger des caractéristiques d’étude significatives. Par l’hybridation qu’il permet, le cinéma est parfois présenté comme un « art total » qui fait la synthèse de tous les autres. Le médium prédétermine en partie la réalisation de l’œuvre, mais pas ses qualités.

Très débattus, naturel et réalisme (de façade) ne sont qu’une option parmi d’autres. Pour juger, on retrouve l’opposition entre le fond (l’intention artistique) et la forme (le joli et la technique au sens classique du terme). En désacralisant l’art pour se rapprocher du quotidien, l’époque moderne marque-t-elle la fin de l’esthétique ? Cette décadence n’est qu’un fantasme (toute cassure finira par établir de nouveaux critères) : le banal peut nous pousser à nous interroger sur nous-même, tout comme les Vanités autrefois. Face aux règles, on peut voir émerger une esthétique de la marginalité, avant-gardiste et/ou choquante, parfois décriée, mais qui nous fait réagir.