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Les représentations de la vérité et du mensonge dans les arts et les médias

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Le personnage du menteur dans les arts

Les arts nous montrent une image ambivalente du menteur avec, d’un côté, la condamnation morale alliée à une mise en garde pour ceux susceptibles de se faire berner (ex. : « Le Tricheur à l’as de carreau », G. de La Tour) et, de l’autre, une certaine fascination pour sa ruse et son panache (ex. : « Le Roman de Renart »).

Dans les films, le menteur semble être une mise en abîme du cinéma : une sorte d’acteur qui parfois se perd dans son rôle, confinant à la schizophrénie (ex. : « Le Bureau des légendes »).

Le mythomane, en inventant des histoires qu’il croit ensuite, exauce le fantasme de réécrire sa vie selon ses souhaits et tenir à distance la finitude humaine (ex. « Le Baron de Münchhausen »).

Deux conclusions s’offrent alors : soit le retour à la réalité, comme à la fin d’un film (ex. : « Arrête-moi si tu peux »), avec parfois l’idée sous-jacente de destin, soit le mensonge se fait performatif et, avec des efforts, ce qu’on a prétendu finit par devenir réalité (ex. : « My Fair Lady »).

Psychanalyse du mensonge dans les arts

Une étude psychanalytique peut être pertinente.

Les arts ont souvent recours à la symbolique (couleurs, ésotérisme, etc.) ou à l’allégorie (personnification d’un concept, comme « La Calomnie d’Apelle ») pour exprimer vérité et mensonge.

Comme lors d’une séance, ils mettent en lumière la manière d’aborder les non-dits et les résultats plus ou moins probants quand on crève l’abcès (ex. : « Festen », « Le Mensonge »).

Le masque au cinéma est une persona jungienne inversée : il montre ce que les protagonistes cachent aux yeux de la société (ex. : « Batman », « Scream »).

À l’inverse, comme dans les toiles de Vermeer, l’art pictural peut aussi être celui de la dissimulation, pour protéger l’intériorité.

À l’inverse, le mensonge peut être un moyen d’exprimer les aspirations d’une société (« Close-up »).

Une peinture, une photo historique, même (volontairement) inexacte, mais marquante peut contribuer au mythe d’une nation et forger l’inconscient collectif (ex. : Iwo Jima, peintres pompiers, etc.).

Vérité et mensonge : un côté ludique

Vérité et mensonge ont un côté moral, mais cela n’empêche pas l’humour : la satire (« Le Gorafi »), l’absurde (médiocrité du quotidien et des idéologies dans « To Be Or Not To Be ») ou l’ironie (très noire dans « Blow Out »). L’art peut nous offrir un mensonge sans mauvaises intentions, telle une bonne plaisanterie dont nous sommes complices (ex. : la fausse épave de D. Hirst, truffée d’antiquités anachroniques). La recherche de la vérité nous sert d’aiguillon, peu importe le cheminement (« Colombo »), la manière (ex. : croisement des points de vue, « Rashômon ») ou l’aboutissement (« Citizen Kane », « Basic Instinct »). Les spoilers, haïs des amateurs de séries TV, sont bien la preuve qu’une vérité déballée trop tôt gâche tout le plaisir ! Cette dynamique mensonge/vérité peut aussi être la marque d’une sorte d’élan vital qui nous pousse à forcer les choses pour changer la réalité du quotidien (ex. : faux autoportrait mais vrai photographe en manque de reconnaissance, H. Bayard).

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