L’eau est une ressource vitale mais inégalement disponible. Certes certains climats sont plus arrosés que d’autres (de façon variable selon les saisons) mais les inégalités d’accès à l’eau entre les pays, les régions ou les couches de population sont beaucoup plus liées aux inégalités de richesse et de développement qu’à une disponibilité « naturelle » : l’Afrique centrale est très arrosée et dispose de fleuves importants mais ses habitants ont peu accès à l’eau.
La maîtrise de l’eau est très ancienne en agriculture : culture de décrue le long du Nil ou en Mésopotamie, riziculture inondée dans les vallées et les deltas asiatiques, huertas méditerranéennes… Des techniques plus modernes mais de plus en plus coûteuses sont maintenant mises en œuvre pour augmenter les disponibilités : construction de barrages, pompages d’aquifères, désalinisation de l’eau de mer, transferts d’un bassin versant vers un autre… L’écart entre pays riches et pays pauvres se creuse.
La demande mondiale en eau augmente du fait de la croissance démographique mais aussi du fait du développement qui accroît les besoins par habitant. Partout se pose le problème d’arbitrer entre les différentes utilisations : agriculture, villes, industrie, tourisme… Des tensions apparaissent alors entre pays voisins, entre régions ou villes, entre habitants riches et pauvres…