Durant la période d’Apartheid (1948-1991), l’Afrique du Sud était un pays d’immigration régionale. Le secteur minier étant demandeur de main-d’œuvre, des travailleurs venant des pays voisins (Lesotho, Mozambique) ou proches (Malawi) s’installaient pour quelques années, le temps de leur contrat de travail. Ils devaient regagner leur pays d’origine à la fin de leur contrat, quitte à enchaîner plusieurs séjours consécutifs. En 1985, on comptait 1,8M d’habitants nés hors du pays (5% de la population).
Depuis la fin de l’Apartheid, l’Afrique du Sud est devenue un pôle d’immigration plus pérenne : ce ne sont plus des travailleurs isolés qui séjournent pour quelques années mais des familles qui s’installent plus ou moins définitivement. En 2015, plus de 3M de résidents étaient nés hors d’Afrique du Sud (6% de la population).
Le solde migratoire net est positif, estimé à 800000/an. L’attractivité régionale est toujours forte : le Zimbabwe est la première provenance. Cependant l’Afrique du Sud attire des migrants venus de toute l’Afrique anglophone (Nigeria, Ghana, Kenya) mais aussi d’Afrique francophone (RDC, Côte d’Ivoire). L’arrivée récente de Pakistanais et de Chinois ajoute même une dimension asiatique à cette nouvelle géographie migratoire.