Les pays d’Afrique australe sont dans la seconde moitié de leur transition démographique : leur population augmente moins rapidement que celle des autres pays africains. Cependant les écarts sont importants entre pays : 5,7 enfants par femme en Angola contre 2,5 en RSA. La baisse de la mortalité est fortement ralentie par la pandémie du SIDA : 28 % de la population touchée au eSwatini, 25 % au Lesotho, 22 % au Botswana, 19 % en Afrique du Sud…
La fin de l’Apartheid en Afrique du Sud et de la ségrégation au Zimbabwe ont permis l’émergence d’une classe moyenne noire importante, mais la pression et les violences subies par les fermiers blancs restent un problème. La fin des guerres civiles d’Angola et du Mozambique a engendré un décollage économique certain.
Mais les différences restent importantes entre les pays. La RSA représente 60 % du PIB de la région et entraîne dans son sillage le Botswana et la Namibie. Les autres pays, malgré leurs ressources minières, sont moins intégrés à la mondialisation.
Les villes attirent des migrants venant des campagnes ou d’autres pays. Elles restent très marquées par les héritages de la ségrégation : anciens townships et bidonvilles s’opposent aux quartiers d’affaires et aux gated communities pour riches. En Afrique du Sud, la classe aisée est composée de 55 % de Blancs et la classe la plus pauvre est composée de 95 % de Noirs.