Espaces et territoires des diasporas
Regroupement des communautés par villages et par quartiers dans les villes.
- Quartiers spécifiques : Chinatown, Greektown, Nihonmachi…
- Architecture spécifique des habitations et commerces (sauf Chinatown parisienne).
- Bâtiments associatifs ou religieux : centres de la communauté.
- Toponymie des commerces, des restaurants : lien avec le territoire d’origine.
Migration de certaines diasporas d’un quartier à un autre avec réussite économique : 13e arrondissement ⇒ Lognes/Torcy/Bussy-Saint-Georges.
Succession dans le temps de différentes diasporas sur le même espace, dans le même quartier : Bronx, Belleville.
Liens complexes entre diasporas et États
Par rapport au pays d’installation :
- Diversité des diasporas dans les grands empires multiethniques. Cosmopolitisme des capitales : Alexandrie, Constantinople, Vienne.
- Utilisation comme intermédiaires commerciaux dans les empires coloniaux : Libanais (Afrique de l’Ouest, Brésil), Indiens (Afrique de l’Est), Chinois (Asie S-E).
- Souvent premières victimes du réveil nationaliste dans les grands empires (Russie, Empire ottoman) ou de la construction de l’identité nationale lors de l’indépendance : expulsions d’Indiens (Tanzanie), de Chinois (Malaisie).
- Minorités parmi les autres dans les pays neufs.
- Hésitation entre intégration et assimilation dans les États-nations.
Par rapport au pays d’origine :
- Chinois d’outre-mer : lien longtemps coupé par l’Empire, puis compliqué par l’existence de deux Chine (RPC et Taïwan).
- Si pays d’origine occupé, n’existant plus : la diaspora a une mission de sauvegarde culturelle.
- Si création ou renaissance de l’État : la diaspora a un rôle dans son peuplement (Grèce au XIXe, Israël, Arménie après 1991).
- Diaspora comme agent de propagande pour l’État d’origine : Turcs en Europe, Juifs aux États-Unis.