Les flux de réfugiés et de déplacés

D’après le HCR, il y aurait environ 80 M de personnes déracinées, soit un peu plus de 1% de la population mondiale. Parmi elles, 45 M sont des déplacés internes et 35 M sont réfugiées dans un autre pays ou demandeurs d’asile.

Les principales régions de départ des réfugiés et des déplacés correspondent aux principaux conflits actuels, notamment les guerres civiles :

• Afrique : RD Congo, Sud Soudan, Soudan, Somalie, Centrafrique (guerres civiles) ; Nigeria, Burundi, Rwanda (affrontements interethniques).
• Proche et Moyen Orient : guerres civiles de Syrie, Yémen, Afghanistan.
• Amérique du Sud : Colombie (guerre civile) ; Venezuela (faillite de l’État).
• Ukraine (guerre du Donbass).
• Birmanie : affrontements interethniques et interreligieux.

Première destination : les pays voisins

Le premier mouvement des réfugiés est de passer la frontière la plus proche et de trouver asile dans un pays voisin, même s’il est lui aussi instable. Certains pays connaissent à la fois des départs et des arrivées de réfugiés : Soudan du Sud, Soudan, RD Congo, Iraq… Il existe des flux croisés. Les principaux pays d’accueil actuels sont des pays voisins des zones de conflit ou de désordre :

• Turquie 6,6 M
• Colombie 3,7 M
• Pakistan 1,4 M
• Ouganda 1,4 M

L’afflux est parfois très important par rapport à la population du pays : 1 M pour 5,5 M d’habitants au Liban.

Les réfugiés sont en général accueillis dans des camps et espèrent retourner dans leur pays d’origine dès que la situation le permettra : 5 M de réfugiés sont rentrés dans leur pays d’origine en 2019. Si ce n’est pas le cas, ils restent parfois des décennies dans des camps (Palestiniens en Jordanie, au Liban). L’Ouganda, à l’inverse, octroie un lopin de terre à chaque famille de réfugiés.

Deuxième destination : les grands pays d’immigration

Si le retour s’avère impossible, les réfugiés demandent l’asile politique dans un pays démocratique et calme (Amérique du Nord, Europe, Océanie). Les principaux pays qui ont accordé un droit d’asile définitif durant la décennie 2010-2019 sont :

Mais ces pays traditionnels d’accueil ont tendance à durcir leur législation et à fermer leurs frontières, ce qui engendre des flux clandestins de plus en plus difficiles à contrôler. Les divergences de vue à ce sujet entre les États membres de l’UE ont engendré une grande cacophonie.