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Collaboration et co-création entre artistes

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📝 Mini-cours GRATUIT

Mini-cours 1

L'artiste serbe Marina Abramovic (née en 1946), a collaboré pendant douze ans avec l'artiste allemand Ulay (né en 1943). Ensemble, ils ont créé de nombreuses performances s'inscrivant dans le mouvement de l'art corporel (body art). 

Pour Breathing in/breathing out (1977), ils ont collé leur bouche l'une à l'autre et ont respiré l'air sortant des poumons de l'autre jusqu'à sentir les effets de la suffocation. Le son de leur respiration était amplifié à l'aide d'un micro attaché à leur gorge. 

En 1980, ils ont tendu un arc chargé d'une flèche pointée sur le cœur de Marina, dont seul le poids de leur corps retenait un tir qui aurait été fatal à l'artiste. Entre 1981 et 1987, ils ont effectué une série d'actions autour du monde (Nightsea Croissing). En 1988, ils ont marché 2000 km chacun depuis l'une et l'autre extrémité de la Grande Muraille, afin de se rejoindre au milieu. 

Leurs œuvres ont exploré les rapports entre eux et avec le public, les relations de pouvoir et de dépendance qu'ils ont vécues, les éléments générant une dynamique relationnelle, par le moyen du corps.

Mini-cours 2

En 1964, l'artiste coréen Nam June Paik, considéré comme le fondateur de l'art vidéo, rencontre la violoncelliste américaine Charlotte Moorman. Ensemble, ils vont collaborer pour de nombreuses performances dans la lignée du groupe Fluxus, dont ils font partie. 

La plupart du temps, les images des moniteurs vidéo situées sur le corps de Charlotte Moorman, se déformaient en fonction des sons qu'elle produisait avec son violoncelle. Les moniteurs étant détournés de leur fonction initiale et exploités pour leurs potentiels plastiques (images, volumes, sons) afin de produire une expérience sensorielle totale et de travailler la matière du son et de l'image électronique et de mettre en avant la nature idéologique et technologique de l'image télévisuelle. 

Les performances de Paik et Moorman offraient aux visiteurs une expérience sensorielle totale. La plus célèbre étant TV Bra for Living Sculpture (1969), où deux moniteurs télévisuels servaient de soutien-gorge à la violoncelliste et diffusaient des images des premiers hommes sur la lune.

Mini-cours 3

Pour la réalisation du Cyclop, œuvre d'art collaborative située à Milly-la-Forêt, Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle ont invité une quinzaine d'artistes dont Daniel Spoerri, Eva Aeppli, César, Arman ou encore Jean-Pierre Raynaud. 

Cette structure de béton et de fer de 22 mètres de haut a été réalisée entre 1969 et 1994. La participation des enfants y est vivement souhaitée puisque cette Tête a été créée pour eux. Pour Dylaby (dynamique labyrinthe), au Stedelijk museum, à Amesterdam, en 1962, Jean Tinguely, en tant qu'artiste-commissaire, a invité Raubert Rauschenberg, Martial Raysse, Niki de Saint Phalle, Daniel Spoerri et Per Olof Ultvedt a créer un parcours gigantesque. Tinguely et Saint Phalle ont collaboré pour de nombreux projets : Hon (au Moderna Museet de Stockholm en 1966), Le Paradis fantastique (pour le pavillon français de l'exposition universelle de 1967 à Montréal) ou encore la fontaine Stravinsky (entre l'IRCAM et le Centre Georges Pompidou, à Paris, en 1983).

Mini-cours 4

Christo et Jeanne Claude ont empaqueté temporairement des objets, des monuments, des paysages. 

Pour Valley Curtain (1970-1972), un rideau barrait une vallée californienne. Running Fence (1976) était un ruban de toile de nylon blanche, long de 40 km, au nord de San Francisco, qui rappelait le caractère arbitraire des frontières géopolitiques. Les îles de la baie de Biscayne à Miami ont été encerclées par une ceinture de polypropylène rose fuchsia pendant deux semaines (Surrounded Islands (1980-1983)). Le Pont Neuf a été emballé dans du polyester jaune en 1985. 

Le fait de recouvrir un bâtiment ou un objet permet d'attirer l'attention sur celui-ci, d'en modifier la perception. La mise au point de ces empaquetages monumentaux et éphémères relèvent de la performance au sens où les artistes ont passé un temps très important à étudier l'impact humain et environnemental de leurs projets, à présenter ceux-ci à différents interlocuteurs (ce qui impliquait de nombreux voyages et de longues heures d'échanges, de rédaction de documents administratifs, etc.), à organiser les projets avec les différents professionnels et acteurs locaux.

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