Dès le XVIème siècle, de nombreux artistes pour se former, feront un voyage en Italie retournant aux racines de l’art, sur les traces de l'Antiquité (fouilles d’Herculanum dès 1738 et de Pompéi en 1748) et pour se confronter aux maîtres de la Renaissance italienne (Raphaël, Vinci, Michel-Ange, …). Ce voyage en Italie est une référence pour qui désire se faire un nom dans son pays.
Pour les artistes flamands et hollandais, la circulation de gravures ainsi que la présence d’œuvres italiennes sur leur territoire, se verront compléter par ce voyage formateur, ciblant souvent Rome ou Venise.
Certains artistes choisissent de s’établir en Italie, tandis que la plupart d’entre eux rentrent ensuite au pays pour y ouvrir de grands ateliers.
Pour les artistes français, grâce à Colbert, alors contrôleur général des Finances et surintendant des bâtiments, arts et manufactures, l'Académie de France à Rome voit le jour en 1666, la coutume est officiellement instaurée.
Ainsi, des peintres comme François Boucher, Hubert Robert, Jean-Honoré Fragonard, Jacques-Louis David, Jeau-Auguste Dominique Ingres, l’espagnol Diego Vélasquez, des sculpteurs comme Jean-Antoine Houdon, des architectes comme Jacques-Germain Soufflot, des femmes artistes comme Elisabeth Vigée Le Brun, mais aussi des écrivains, des scientifiques, des historiens, feront ce voyage, ce Grand Tour. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les élites européennes parcourent le continent, entre autres en Italie, afin de se constituer un réseau de relations, de parfaire leur éducation et d’apprendre leur futur métier de responsable politique, de personne ayant à tenir un rang en société ou d’artistes souhaitant être reconnus.